Dean Cain, l’inoubliable interprète de Superman dans la série culte des années 1990 “Lois & Clark”, sort du silence et partage ses doutes sur le prochain reboot signé James Gunn : entre inquiétudes sur le ton du film, critiques à peine voilées d’un univers jugé « trop woke », et nostalgie d’un héros plus classique et intemporel, l’acteur livre un point de vue tranchant qui pourrait diviser les fans… Que reproche-t-il exactement à cette nouvelle version ? Est-ce une attaque conservatrice ou un cri du cœur d’un Superman d’une autre époque ? Cliquez sur le lien pour en savoir plus.

Depuis quelques semaines, le nom de Dean Cain refait surface dans les médias, non pas pour une apparition surprise ou une nouvelle série, mais pour ses déclarations concernant la future adaptation de Superman par James Gunn. À 57 ans, celui qui a incarné Clark Kent dans “Lois & Clark : Les Nouvelles Aventures de Superman” dans les années 90 se montre sceptique, voire critique, envers cette nouvelle version qui doit relancer l’univers DC sur grand écran.

Dans une interview accordée à un média américain spécialisé dans la culture geek, Dean Cain n’a pas mâché ses mots. S’il reconnaît le talent de James Gunn, qu’il qualifie de « réalisateur audacieux et visuellement innovant », il s’interroge sur la direction artistique et idéologique que semble prendre le projet. Pour lui, Superman devrait incarner des valeurs universelles, intemporelles, et non s’adapter à ce qu’il appelle une vision « trop woke » du monde actuel.

Le terme « woke », galvaudé et polémique, désigne ici selon lui une volonté de remodeler des personnages emblématiques pour répondre aux codes de la société contemporaine, au risque de les dénaturer. Dean Cain s’explique : « Superman, tel qu’il a été conçu par Siegel et Shuster, était déjà un héros profondément moral, altruiste, ancré dans les idéaux américains de justice et de vérité. On n’a pas besoin de le réinventer en permanence pour le rendre pertinent. Ce qui le rend intemporel, c’est justement sa constance. »

Ses propos ont, comme on pouvait s’y attendre, rapidement enflammé les réseaux sociaux. Certains saluent son franc-parler et son attachement à une version classique du super-héros, tandis que d’autres l’accusent de refuser l’évolution nécessaire des figures mythiques du cinéma. Pour ses détracteurs, la position de Dean Cain trahit une incompréhension de ce que représente aujourd’hui la diversité et l’inclusion dans la fiction.

Mais l’acteur ne recule pas. Dans une autre intervention sur une chaîne conservatrice américaine, il insiste : « J’ai incarné Superman à une époque où l’on voulait avant tout inspirer les jeunes, leur montrer qu’un homme pouvait faire le bien, défendre les faibles, croire en la justice sans forcément être submergé par des crises d’identité. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on veut transformer Superman en un miroir des luttes sociales actuelles, ce qui peut être intéressant sur le fond, mais risqué sur la forme. »

Dean Cain ne s’oppose pas à la modernisation des récits, mais il redoute une perte d’équilibre. Pour lui, trop de politisation tue l’émotion. Il regrette également que certaines valeurs traditionnelles soient systématiquement remises en question ou tournées en dérision. « Je ne dis pas que Superman ne peut pas évoluer. Je dis simplement qu’il ne faut pas trahir ce qu’il représente fondamentalement : l’espoir, l’intégrité, et la force tranquille », ajoute-t-il.

Du côté de la production du film, aucune réaction officielle n’a été émise. James Gunn, actuellement en plein tournage du nouveau “Superman”, n’a pas souhaité répondre aux critiques. On sait toutefois que son projet vise à montrer un Superman plus jeune, plus humain, en proie à ses dilemmes internes, tout en assumant une sensibilité contemporaine sur les questions de genre, de pouvoir, et de morale. Le casting d’un acteur relativement inconnu, David Corenswet, dans le rôle-titre, et la présence de Rachel Brosnahan en Lois Lane, témoignent d’un souhait de revenir aux origines tout en insufflant une nouvelle énergie.

Pour les nostalgiques des années 90, le débat fait rage. Sur les forums de fans, certains regrettent le Superman de Dean Cain, plus lumineux, presque naïf parfois, mais profondément rassurant. D’autres affirment que cette version n’a plus sa place dans un monde où les super-héros doivent affronter non seulement des ennemis cosmiques, mais aussi leurs propres contradictions.

Ce clivage révèle une fracture générationnelle et culturelle autour des figures mythiques du divertissement. Superman n’est plus seulement un personnage de fiction : il est devenu un symbole dont l’interprétation varie selon les époques, les sensibilités et les idéologies.

Dean Cain, en prenant la parole, ne fait donc pas que critiquer un film à venir. Il soulève une question plus large : peut-on encore avoir des icônes stables dans une société en perpétuelle mutation ? Faut-il adapter les héros à chaque courant social ou préserver une forme de constance rassurante dans le chaos ambiant ?

Malgré les polémiques, l’acteur continue d’assumer ses positions. Il participe régulièrement à des conférences sur la représentation des valeurs dans les médias, et s’engage dans des causes qu’il juge essentielles, comme l’éducation civique ou la liberté d’expression. Il reste pour beaucoup un Superman d’une autre époque, mais dont la voix, qu’on la partage ou non, reste marquante.

Ce qui est certain, c’est que le film de James Gunn sera scruté à la loupe, autant pour sa qualité cinématographique que pour son message. Et dans cette attente, les débats lancés par Dean Cain ne feront qu’alimenter la curiosité et la controverse autour de ce Superman nouvelle génération.