Avant de devenir une légende du grand écran, un comique incontournable et un réalisateur respecté, Alain Chabat a connu un parcours fait de galères et de métiers improbables, dont l’un en particulier, qu’il décrit aujourd’hui avec un mélange de dégoût et de nostalgie, lui a littéralement fait « avaler des salop*ries », tout en lui rapportant quelques sous pour continuer son chemin, une confession qui intrigue ses admirateurs et soulève une question brûlante : comment ce travail humiliant a-t-il pu transformer sa destinée et préparer la star qu’il allait devenir ?

Alain Chabat, ce métier inattendu qui lui a fait “avaler des salop*ries” : “On s’est fait des sous comme ça !”

 

Si Alain Chabat est aujourd’hui une figure phare de la télé et du cinéma, il a dû se lancer dans quelques activités inattendues avant d’en arriver là. Le comédien de 66 ans a dévoilé le métier qu’il avait exercé avant de devenir célèbre…

© LAURENT BENHAMOU/SIPA

Avant de devenir comédien, réalisateur, producteur et animateur, Alain Chabat souhaitait devenir chanteur de Rock ou dessinateur de bandes-dessinées. S’il n’a finalement pas poursuivi dans ces voies professionnellement, il a tout de même tenté une autre expérience pour se faire de l’argent, dans sa jeunesse…

Alain Chabat : cette activité insolite dans laquelle il s’est lancé

C’est dans les années 80, alors qu’il était au début de sa vingtaine, qu’Alain Chabat a débuté dans la radio, d’abord sur France Inter puis RMC. Il a ensuite rencontré Pierre Lescure qui lui a proposé d’animer des émissions sur Canal + et a fini par créer le mythique groupe de comiques, les NULS, avec Chantal Lauby, Dominique Farrugia et Bruno Carette. Mais avant de devenir une figure phare de l’humour et du cinéma français, ce natif d’Oran en Algérie avait exercé un métier inattendu pour se faire de l’argent.

Alain Chabat a révélé, sur le plateau de l’émission Hot Ones présentée par Kyan Khojandi, qu’il avait eu la “mauvaise idée” de vendre des bijoux au Trocadéro, près de la Tour Eiffel à Paris, alors qu’il avait environ 17 ans. “Les gens ne savent pas (…) On vendait des colliers phosphorescents… On avait acheté des rouleaux de tuyaux transparents avec des petits embouts, on coupait, et on vendait au Trocadéro“, a-t-il expliqué

C’était très intelligent parce qu’on faisait ça à la bouche, on a dû avaler un tas de saloperies“, a-t-il ensuite ironisé en mimant le geste qu’il faisait avec sa bouche pour fabriquer ces fameux colliers. Et de préciser : “Mais on s’est fait des sous comme ça“.

Alain Chabat, son parcours difficile à l’école : il a “redoublé chaque classe”

S’il n’a jamais été à court d’idées et qu’il a aujourd’hui une carrière prolifique, l’acteur n’a pas eu une scolarité brillante, loin de là. Il a fréquenté pas moins de douze écoles entre la 6e et la terminale.

Il suffit de redoubler chaque classe et se faire virer en cours d’année. Une fois, c’était à cause d’un déménagement. Pour les autres, je n’ai pas d’excuse. J’étais malheureux à l’école“, avait-il confié au Figaro avant d’ajouter : J’ai passé deux fois mon bac et je l’ai raté deux fois“. Loin des salles de classe, c’est finalement sur les plateaux de tournage et de télévision qu’Alain Chabat a trouvé sa voie… et marqué les esprits.

Il est l’un des visages les plus aimés du cinéma français, un monument d’humour décalé et de créativité sans bornes. Pourtant, avant d’être reconnu comme un acteur et réalisateur incontournable, Alain Chabat a connu un parcours sinueux, parsemé de petits boulots improbables, de galères financières et de sacrifices insoupçonnés. Dans une récente interview, l’ancien membre des Nuls a révélé un détail qui a choqué ses fans : il a exercé un métier tellement surprenant, dégradant même à certains égards, qu’il l’a lui-même décrit comme une expérience où il a dû “avaler des saloperies”. Un aveu brutal, sincère et troublant, qui nous plonge dans la jeunesse méconnue de l’homme derrière les éclats de rire.

Les débuts difficiles d’un futur génie comique

Né en 1958 à Oran, en Algérie, Alain Chabat arrive en France avec sa famille alors qu’il n’est encore qu’un enfant. La vie à Colombes, en banlieue parisienne, n’a rien de glamour. La famille doit composer avec un quotidien modeste, et très tôt, le jeune Alain comprend qu’il devra travailler dur s’il veut s’en sortir. Avant même de rêver de caméras et de scénarios délirants, il pense surtout à remplir le frigo et à payer ses factures.

À l’adolescence, il se passionne pour le dessin et l’écriture, mais le chemin qui mène vers une carrière artistique semble inaccessible. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, il multiplie les petits boulots : manutention, livraisons, piges mal payées. Mais c’est un emploi en particulier qui va marquer son esprit et dont il se souviendra toute sa vie.

“On s’est fait des sous comme ça”

Dans son récit, Chabat évoque cette période avec un mélange d’amusement et de dégoût. Il travaillait dans un domaine alimentaire où les conditions d’hygiène étaient plus que douteuses. Le futur acteur confie qu’il devait manipuler, trier et parfois goûter des produits dont la fraîcheur laissait fortement à désirer. “On s’est fait des sous comme ça”, explique-t-il avec une ironie amère, comme pour se consoler de ces souvenirs pénibles.

Selon lui, il n’y avait rien de glamour dans ce job : poussière, odeurs infectes, fatigue physique, et ce sentiment permanent de ne pas être à sa place. “J’ai dû avaler des saloperies”, lâche-t-il, comme une formule qui résume tout. Cette phrase, choc et sans filtre, révèle à quel point cette expérience a marqué son rapport au travail et à la survie.

Le contraste avec la carrière qui suivra

Difficile d’imaginer aujourd’hui que l’homme qui a donné vie à des chefs-d’œuvre de comédie comme Didier ou RRRrrrr !!! a un jour trimé dans des conditions aussi ingrates. Et pourtant, ce contraste est peut-être la clé de son succès. Là où d’autres auraient pu sombrer dans l’amertume, Chabat a choisi de transformer ses frustrations en énergie créative.

Dans les années 1980, il fait ses premiers pas à la radio, puis à la télévision avec Les Nuls, ce collectif qui révolutionnera l’humour en France. Sa plume acérée, son goût du décalage et son imagination débordante éclatent enfin au grand jour. Mais derrière le rire, il y a toujours cette conscience aiguë de la précarité, acquise lors de ses années de galère.

Le poids du passé dans l’œuvre d’un humoriste

En y regardant de plus près, certains thèmes récurrents dans l’œuvre de Chabat semblent directement inspirés de son passé. L’absurde, l’exagération du quotidien, le regard ironique sur les petites misères de la vie… Tout cela trouve peut-être ses racines dans cette expérience formatrice. Lui-même reconnaît que ce job humiliant a forgé sa patience et son endurance. “Ça m’a appris à relativiser. Après ça, plus rien ne pouvait vraiment me faire peur.”

Et si Alain Chabat est devenu maître dans l’art de tourner en dérision des situations banales ou sordides, c’est peut-être parce qu’il a vécu dans sa chair la dureté de ces situations.

Une confession qui humanise la star

Loin d’entacher son image, cette révélation a eu un effet inattendu : elle a rapproché Alain Chabat de son public. Car derrière la célébrité, les succès au box-office et l’aura d’homme drôle et intelligent, se cache un parcours fait de sacrifices, d’humilité et de travail acharné.

Cette confession rappelle une vérité universelle : personne ne naît star. Tous les grands ont, à un moment ou à un autre, connu l’échec, l’humiliation ou la galère. Pour Alain Chabat, ce fut ce métier improbable, qu’il n’hésite pas à qualifier de répugnant, mais qu’il assume pleinement aujourd’hui.

Une leçon de résilience et d’humour

L’histoire d’Alain Chabat est aussi une leçon pour ceux qui rêvent de réussite. Elle montre que même les expériences les plus douloureuses ou dégradantes peuvent servir de tremplin vers autre chose. En parlant sans détour de ce passé, l’acteur prouve qu’il n’a rien oublié de ses origines modestes, et qu’il a su transformer la boue en or : la souffrance en rire, l’humiliation en créativité.

Dans un monde où les réseaux sociaux glorifient souvent la réussite sans montrer l’envers du décor, Chabat ose briser le tabou. Oui, avant d’être un réalisateur adulé, il a connu la crasse et le dégoût. Oui, il a travaillé dans un métier où il a dû “avaler des saloperies”. Mais c’est précisément cette authenticité qui rend son parcours encore plus admirable.

La revanche de l’artiste

Aujourd’hui, Alain Chabat est à des années-lumière de cette période sombre. Entre ses films, ses apparitions télévisées et ses projets multiples, il a bâti une carrière solide et respectée. Mais il n’oublie pas d’où il vient. Chaque fois qu’il évoque ce passé, c’est avec un sourire en coin, comme s’il savourait encore plus sa revanche sur la vie.

Et si ses fans rient aux éclats devant ses blagues absurdes, c’est peut-être parce que, derrière elles, résonne un vécu vrai, concret, celui d’un homme qui a goûté à l’amertume du quotidien avant d’en tirer le nectar de l’humour.