💪 Elle brise le silence sur un sujet que personne n’ose aborder ! Lucie Carrasco parle sans filtre de sa sexualité avec son mari et du tabou ultime : le désir et le handicap. Face aux remarques d’une violence inouïe, ses mots sont un véritable coup de poing. Un témoignage nécessaire à lire en commentaire ! 👇

Invitée par Jean-Luc Reichmann dans Les 12 coups de midi, Lucie Carrasco a profité de son passage dans l’émission de TF1 pour briser les tabous autour de la sexualité des personnes en situation de handicap.

Je dois avouer que de temps en temps, on fait de belles rencontres“, c’est par ces mots que Jean-Luc Reichmann a annoncé l’arrivée de Lucie Carrasco sur le plateau des 12 coups de midi ce mardi 4 février. Lors de la deuxième manche du jeu de la Une, une question était consacrée à la styliste française, chroniqueuse de télévision et grande amatrice de voyages de 43 ans. “Je voulais te remercier d’être là“, l’a directement salué l’animateur de TF1, vantant ses énormes succès dans ses projets, mais aussi son courage, sa bienveillance et sa résilience.

Si on ne tombe pas sur un manche…” : Lucie Carrasco parle de sa sexualité sans tabou dans Les 12 coups de midi

En évoquant ses activités professionnelles, Lucie Carrasco s’est attardée sur l’émission Le Magazine de la santé où elle a été chroniqueuse pendant un an. Celle qui a “adoré” l’exercice et ne sort que très rarement sans être maquillée, parlait de santé, de bien-être, de beauté… mais aussi de sexualité. “C’est un truc pas trop mal ! A priori, si on ne tombe pas sur un manche, c’est plutôt bien”, a-t-elle commencé par dire, avant de continuer sur sa lancée : “C’est quelque chose de très tabou dès qu’on aborde les personnes handicapées, vulnérables ou âgées.” Elle illustre ensuite son propos en évoquant son mari “valide” à qui les gens demandent souvent la même chose : “Alors, comment vous faites ?” Pleine d’humour, elle propose alors de faire un dessin. “Il est dessinateur, ça tombe bien“, s’est-elle amusée.

Je l’ai rencontré sur Tinder” : Lucie Carrasco raconte comment elle a rencontré son mari Jean Datry

Présent dans la salle, Jean Datry, le mari de Lucie Carrasco a fait une rapide apparition devant le public. “Je l’ai rencontré sur Tinder“, s’est ensuite souvenue l’autrice de Plus forte que la maladie. À l’époque, celle qui sortait d’une relation où un homme lui avait “brisé le cœur” ne recherchait pourtant pas l’amour. “J’ai fini par être mariée. En plus d’être un mari, c’est mon bras droit et gauche. C’est mon roc, mon aidant ! On parcourt le monde ensemble, et ça, c’est top !”, a-t-elle conclu.

Lucie Carrasco est un tourbillon de vie. Styliste reconnue, aventurière intrépide, personnalité solaire, elle a fait de sa devise “La vie est une fête” une réalité éclatante, refusant que l’amyotrophie spinale qui l’accompagne depuis la naissance ne dicte sa trajectoire. Mais derrière son rire communicatif et son énergie débordante, se cache une réalité plus sombre, faite de préjugés et d’idées reçues. Avec le courage et la franchise qui la caractérisent, elle a décidé de lever le voile sur un des derniers grands tabous de notre société : la sexualité des personnes en situation de handicap, et les remarques aussi déplacées qu’insidieuses qu’elle subit au quotidien concernant son couple.

“On me demande si mon mari est mon aide-soignant”

Au cœur de son combat se trouve son histoire d’amour avec Jean Datry, son mari, son complice, son partenaire d’aventure. Une relation passionnée et fusionnelle qui, pourtant, est constamment passée au crible du regard jugeant des autres. Car dans l’esprit de beaucoup, l’équation est impossible : comment une femme en fauteuil roulant peut-elle être une amante, une épouse désirée et désirante ? C’est ce préjugé tenace que Lucie Carrasco dénonce avec force.

Elle raconte, sans fard, les questions d’une violence inouïe qu’on lui pose. “On me demande si mon mari est mon aide-soignant, s’il me fait ma toilette”, confie-t-elle. Des interrogations qui ne sont pas de simples maladresses, mais qui révèlent une négation profonde de son statut de femme. En un instant, elle est dépossédée de sa féminité, de sa sensualité, pour être réduite à sa condition physique. Son mari, Jean, n’est plus vu comme son amant, mais comme un soignant dévoué, un homme au grand cœur qui se “sacrifie”.

“C’est quelque chose de très tabou. Quand on est une femme handicapée, on n’est pas censée avoir de sexualité”, explique-t-elle. Ces mots, d’une lucidité douloureuse, mettent en lumière une forme d’infantilisation et de déshumanisation que subissent de nombreuses personnes handicapées. La société leur refuse le droit au désir, à l’intimité, à une vie amoureuse et sexuelle épanouie, comme si le corps, en sortant de la norme, perdait sa capacité à aimer et à être aimé.

Une histoire d’amour, envers et contre tous

Pourtant, la réalité de son couple est à des années-lumière de ces clichés misérabilistes. Leur histoire est avant tout une rencontre entre deux âmes, une évidence. Jean n’est pas son soignant, il est son amoureux, son partenaire de rire et de folie. Ensemble, ils ont parcouru le monde pour des documentaires audacieux, prouvant que l’aventure n’est pas une question de validité physique, mais d’état d’esprit.

Leur quotidien est celui de n’importe quel couple : fait de complicité, de tendresse, de désirs et de projets. En parlant ouvertement de sa vie intime, Lucie Carrasco ne cherche pas à être exhibitionniste. Elle mène un combat politique. Elle revendique le droit d’être vue comme une femme dans sa globalité, avec un corps qui ressent, qui désire et qui aime. Elle refuse que le regard des autres vienne salir ou questionner la nature de son amour.

Le corps, le désir et le droit à l’indifférence

Le témoignage de Lucie est essentiel car il met en lumière une forme de validisme ordinaire, cette discrimination systémique envers les personnes en situation de handicap. En questionnant sa vie sexuelle, les gens ne cherchent pas à comprendre, ils jugent. Ils appliquent leurs propres normes sur un corps et une relation qu’ils ne connaissent pas.

En choisissant de répondre avec franchise et parfois avec humour, Lucie Carrasco fait œuvre de pédagogie. Elle force la société à se regarder dans le miroir et à confronter ses propres préjugés. Non, une personne handicapée n’est pas un être asexué. Oui, l’amour et le désir transcendent les apparences et les capacités physiques.

À travers son histoire, c’est un message universel d’acceptation et d’amour qu’elle porte. Elle ne demande pas la pitié, mais le respect. Elle ne demande pas l’admiration, mais simplement le droit d’aimer et d’être aimée, sans avoir à se justifier. Un droit fondamental que personne ne devrait jamais avoir à revendiquer.