Les obsèques de Jean Pormanove se sont tenues près de Nice dans une grande émotion. Sa famille, ses proches et plusieurs streamers étaient présents.

Jean Pormanove
© Instagram / Jean Pormanove

Mercredi 27 août 2025, l’émotion était palpable à Nice lors des obsèques de Raphaël Graven, plus connu sous son pseudonyme Jean Pormanove. Le streamer de 46 ans, décédé en direct sur internet, a eu droit à une cérémonie sobre et intime, en présence de sa famille et de ses amis les plus proches.

Après une mise en bière suivie d’un cortège jusqu’au crématorium de la ville, une centaine de personnes a rendu un dernier hommage à celui dont le décès brutal a secoué le monde du streaming. Sa mère, digne et très émue, a pris la parole pour demander à chacun de respecter une consigne bien particulière en souvenir de son fils.

Les obsèques de Jean Pormanove intimes et pleines d’émotion

Ils étaient quelques dizaines à se rassembler, proches, amis et collègues de Jean Pormanove, dont certains streamers avec qui il avait partagé l’aventure. Tous se sont recueillis pendant plus d’une heure. Parmi eux figuraient Owen Cenazandotti et Safine Hamadi, que Raphaël considérait comme ses petits frères, malgré leur mise en cause dans une enquête pour “violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables”.

La cérémonie a été empreinte de dignité et de recueillement. Abdel Aridi, streamer et ami de longue date, a confié : “Il y avait ses amis, ses collègues, tous ceux qui ont participé aux concepts. Pour beaucoup, cela a été très difficile. La maman a demandé de prendre un moment pour pleurer et d’avoir aussi ce sourire pour JP. Il était drôle, gentil, protecteur… C’était quelqu’un d’adorable.” Ces mots résonnent comme un portrait fidèle de celui qui faisait rire et rassemblait autour de lui une communauté de passionnés.

 

Un décès en direct qui continue de choquer

Jean Pormanove s’est éteint le 18 août 2025, après plus de 12 jours de diffusion en continu sur la plateforme australienne Kick. Près de 200 000 abonnés suivaient sa chaîne, où il apparaissait régulièrement dans des séquences violentes ou humiliantes. Les vidéos le montraient insulté, frappé, tiré par les cheveux, ou encore visé par des tirs de paintball. “Au début, c’était juste une bande de potes. On faisait des pranks, des défis, du contenu où on déconne. Tout le monde prend cher dans ces concepts”, a tenté d’expliquer Abdel Aridi.

L’autopsie a toutefois conclu que son décès n’était pas lié directement à des coups mais probablement à des causes médicales ou toxicologiques. Pourtant, la diffusion des images de ses souffrances et de sa mort en direct alimente un scandale sans précédent. Le parquet de Paris a ouvert une enquête visant la plateforme Kick, accusée de “manquement”. Le gouvernement a également annoncé vouloir attaquer l’entreprise. Face à la polémique, la société a indiqué vouloir coopérer avec les autorités françaises.