A seulement 57 ans, Tina Arena a déjà une carrière de plus de 50 ans dans la musique et retrouvera son public français en octobre prochain. Libre comme jamais, elle s’est confiée sur les raisons pour lesquelles elle avait quitté la France, ses blessures du passé ou encore son rapport à l’âge. Interview exclu.

© BERNARD GUEIT

Après 15 ans d’absence, Tina Arena fait son grand retour en France en octobre 2026 ! La star australienne aux 50 ans de carrière, que le public a découverte en 1998 grâce à la chanson de la bande-originale du film Le Masque de Zorro, retrouvera ses fans à la salle Pleyel le 24 octobre prochain et lors d’une tournée. La chanteuse de 57 ans prépare aussi un nouvel album qui sera différent de ce à quoi elle nous a habitués. Nous avons échangé avec cette artiste sincère et authentique qui n’est jamais là où on l’attend…

Vous avez fait vos débuts en 1974 à l’âge de seulement 7 ans dans l’émission télévisée culte australienne Young Talent Time. Quel souvenir en gardez-vous ?
Tina Arena : 
Un très bon souvenir ! L’époque n’était pas du tout la même et je me suis beaucoup amusée. A l’époque, les Australiens regardaient soit le football, soit cette émission le samedi soir et j’étais donc très fière d’y participer. Les jeunes talents n’étaient pas autant sous pression que maintenant, je n’ai pas le souvenir d’avoir été malmenée. Grâce à cette émission, j’ai appris à danser, à chanter, à jouer la comédie et c’était très enrichissant

Cela fait plus de 27 ans que vous avez créé vos premiers liens avec la France. Comment avez-vous vécu vos débuts dans notre pays ?
Tina Arena : 
Je dois reconnaître que cela n’a pas toujours été facile en raison notamment de la barrière de la langue. J’ai chanté Aller plus haut principalement en phonétique ! Puis, plus tard, j’ai vraiment appris le Français petit à petit.

“Anggun est vraiment une copine”

Avez-vous gardé des liens avec des artistes français ?
Tina Arena : 
Oui comme Anggun, qui est vraiment une copine et que j’aime beaucoup. J’apprécie aussi vraiment Patrick Fiori : c’est un homme bien.

Il y a 15 ans, après avoir enchainé les succès, vous avez pris la décision de quitter la France et de retourner dans le pays où vous êtes née. Pour quelles raisons ?
Tina Arena : 
J’étais au bout du rouleau. Tout ce que je vivais était excessif et j’avais besoin de me retrouver et de me ressourcer. D’autre part, je voulais que mon fils Gabriel (19 ans désormais), qui est né en France, connaisse aussi mon pays, qu’il soit en contact avec ses deux cultures et qu’il s’engage sur son propre chemin ensuite. Je voulais également me rapprocher de mes parents qui prenaient de l’âge.

Vous n’étiez plus en accord non plus avec les équipes de votre maison de disque ?
Tina Arena : 
J’avais l’impression qu’on m’en demandait trop, tout le temps. L’énergie n’était plus la bonne et j’ai vraiment besoin qu’elle le soit. Je ne voulais plus être pressée comme un citron mais vivre normalement, tout simplement.

Vous avez participé à la version australienne de Danse Avec Les Stars en 2013 mais vous avez confié que vous ne souhaitiez pas renouveler cette expérience. Pourquoi ?
Tina Arena : 
Danse avec les stars était une belle expérience en Australie, mais l’envie de le refaire n’est pas là.

Vous êtes aussi apparue dans Mask Singer en 2023. Avez-vous aimé vous glisser dans le costume de la plante carnivore ?
Tina Arena : 
C’est un show incroyable ! C’était très amusant de rentrer dans le costume de la plante carnivore mais je ne renouvellerai pas l’expérience.

“Je n’ai aucun problème avec les années qui passent”

Êtes-vous heureuse de retrouver vos fans français en 2026 ?
Tina Arena : 
Ah oui tellement ! Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu : “Quand est-ce que vous revenez ?” Le temps est passé rapidement mais j’ai senti que c’était le bon moment de le faire. Mon public français m’a toujours été très fidèle.

Quel rapport entretenez-vous avec lui ?
Tina Arena : 
Je mets toujours une certaine forme de distance avec lui car mon intimité relève de ma vie privée. Je n’ai rien contre les artistes qui communiquent beaucoup sur les réseaux sociaux mais cela ne me correspond pas du tout. Il faut savoir séparer vie privée et vie professionnelle. J’aime mon métier mais quand j’ai terminé mon travail, tout le reste ne regarde que moi.

Quel est votre rapport à l’âge ?
Tina Arena : 
Je n’ai aucun problème avec les années qui passent. Je trouve qu’on devient plus sage en vieillissant. Je m’entretiens en faisant du sport, des exercices de respiration et en respectant mon corps et mon esprit.

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Que pensez-vous de la chirurgie et de la médecine esthétique ?
Tina Arena : 
Ce n’est pas ma tasse de thé mais je ne juge pas ceux et celles qui y ont recours. Pour moi la beauté n’a pas d’âge et on n’est jamais aussi belle que quand on est heureuse !

Vous préparez un nouvel album qui sera visiblement très différent de ce que vous avez déjà fait. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Tina Arena : 
Je préfère garder le secret pour le moment. Mais c’est un projet que j’ai en tête depuis un petit moment. Je pourrais continuer sur le même chemin mais je tiens à sortir de ma zone de confort. J’ai envie de m’amuser tout simplement. Peut-être que mes fans n’adhèreront pas mais il faut oser ! Même si j’échoue, ce n’est pas grave car cela fait partie de la vie.

Vous dites que vous votre parcours n’a pas toujours été simple : pour quelles raisons ?
Tina Arena : 
J’ai dû beaucoup batailler pour être libre et j’ai parfois été trahie et déçue. Mais, avec les années, j’ai appris à pardonner et à panser mes blessures. Ma liberté n’a pas de prix et je ne transigerai jamais.