« Le seul que j’ai détruit, c’est moi » : après ses déboires, Matthieu Delormeau de retour chez Hanouna

Sous les projecteurs de W9, dans un climat à la fois électrique et empreint d’émotion, Matthieu Delormeau a signé un retour qui n’a laissé personne indifférent. Le décor était celui de la nouvelle émission de Cyril Hanouna, Tout beau, tout neuf, un plateau flambant neuf, promesse d’un renouveau télévisuel. Pourtant, c’est bien l’apparition tardive, presque théâtrale, de l’ancien chroniqueur de TPMP qui a bouleversé l’assistance et les téléspectateurs. Après près de trois heures de direct, lorsque Matthieu Delormeau a fait son entrée, un silence étrange s’est imposé, comme si chacun retenait son souffle.

 


 

Ce n’était plus le Delormeau flamboyant, ironique et sûr de lui que l’on connaissait. Affaibli, méconnaissable, visiblement nerveux, il portait sur son visage les stigmates de mois particulièrement sombres. Son nom avait défrayé la chronique, mêlé à des histoires qui avaient choqué : une story Instagram compromettante, sa consommation de cocaïne, ses démêlés répétés avec la police. Tout cela semblait l’avoir précipité dans un gouffre dont peu pensaient qu’il pourrait se relever. Et pourtant, ce soir-là, il a osé revenir, sans artifice, sans masque, prêt à affronter son propre passé sous les regards parfois impitoyables du public.

 

Très vite, il a pris la parole, la voix hésitante, parfois tremblante. « Je vais tout vous dire », a-t-il promis. Les mots ne venaient pas toujours facilement, mais chaque phrase sonnait comme un aveu douloureux. Il a raconté sa descente aux enfers, son passage en désintoxication, et surtout cette vérité crue qui glace : « La drogue, ça fait des ravages. Entre 10 et 16 ans, ça te brûle les neurones. Si la grande faucheuse était venue me chercher, je ne l’aurais pas retenue. » On aurait dit un homme qui, enfin, se détachait de son image publique pour parler comme un survivant.

 

À travers son témoignage, il ne cherchait pas l’excuse, ni même la compassion. Ce qu’il voulait, c’était avertir. Prévenir une génération, ces jeunes fascinés par les apparences, les paillettes et les tentations faciles. Le message était direct, sans détour, comme une mise en garde : l’ivresse passagère cache une destruction irréversible. Dans ses mots, il y avait la douleur de l’expérience, mais aussi une volonté fragile de transformer sa chute en une leçon utile.

 


 

Cyril Hanouna, fidèle à son rôle de grand frère médiatique, l’a accompagné avec une bienveillance visible. Derrière son ton habituellement léger, on percevait chez lui la conscience de ce moment particulier : la renaissance télévisée d’un homme qui revient des ténèbres. Lorsque Hanouna a officialisé la présence régulière de Delormeau, à partir du mardi 2 septembre, ce fut comme une seconde chance donnée publiquement, une main tendue devant des millions de regards.

 

Mais Delormeau ne voulait pas que cette seconde chance soit entachée par des comparaisons qu’il juge injustes. Ses mots, à la fois fermes et emplis d’une certaine dignité, ont résonné : « Ne m’associez pas à Dechavanne ou Palmade. Je n’ai jamais mis personne en danger. Le seul que j’ai détruit, c’est moi. » Dans cette déclaration, il y avait tout : la volonté de prendre la responsabilité de ses erreurs, mais aussi de se démarquer d’autres figures du show-business dont les frasques ont blessé des innocents. Lui, disait-il, n’a fait du mal qu’à lui-même. Une manière de préserver ce qu’il reste de son honneur.

 

Sur les réseaux sociaux, les réactions se sont multipliées. Certains ont exprimé leur choc en découvrant un Delormeau transfiguré, amaigri, presque fragile. D’autres ont salué le courage de se montrer ainsi, nu face à ses fautes. Entre scepticisme et admiration, les avis divergeaient, mais tous reconnaissaient que ce moment avait une force singulière, qu’il ne ressemblait pas aux retours médiatiques habituels, souvent orchestrés et lissés. Ici, l’émotion brute dominait.

 


 

Il est facile de juger, plus difficile d’écouter. Matthieu Delormeau a choisi la sincérité, au risque de se mettre à nu. L’image d’un homme qui avoue avoir croisé la mort et qui revient en avertisseur plutôt qu’en provocateur, interroge chacun de nous. Derrière les paillettes télévisées, combien de carrières brisées, combien de vies rongées par la solitude et les excès ? Son histoire est une mise en abîme de ce que le succès cache souvent : la vulnérabilité.

 

Lorsque Cyril Hanouna a rendu l’antenne, on sentait que quelque chose venait de se passer. Un retour, oui, mais surtout une confession publique. Delormeau n’est plus tout à fait l’animateur que l’on connaissait ; il est devenu le témoin d’un combat intime, le miroir d’une génération qui cherche à se reconstruire malgré les blessures.

 


 

Ce soir-là, plus qu’un retour télévisé, c’était une rédemption esquissée. Un premier pas vers une reconstruction encore incertaine, mais porteuse d’espoir. Matthieu Delormeau, fragilisé et transformé, n’a pas seulement repris place sur un plateau, il a retrouvé une voix. Et cette voix, tremblante mais honnête, a peut-être touché plus de cœurs qu’aucune chronique piquante ou polémique passée.