Accusations, silence et retour inattendu : le choc Slimane

Pendant des mois, le chanteur Slimane a disparu des radars médiatiques. Pourtant, il n’a jamais cessé de hanter les conversations. Depuis qu’en octobre dernier, Le Parisien révélait qu’un technicien de sa tournée Cupidon Tour avait porté plainte contre lui pour harcèlement sexuel — plainte suivie d’une seconde, pour agression sexuelle et tentative d’agression sexuelle — l’artiste avait choisi la discrétion absolue.

Certes, il avait encore osé fouler le tapis rouge des NRJ Music Awards, recevant même deux trophées prestigieux, mais son visage fermé et ses rares mots trahissaient un poids immense. Puis… le silence total. Ses fans, habitués à ses publications quotidiennes, ont dû se contenter de rumeurs, d’articles de presse et de spéculations en ligne.

Le réveil au Maroc : un avant-goût de renaissance

Il aura fallu attendre le 26 juin dernier pour que Slimane reparaisse officiellement sur scène. Et pas n’importe où : au Festival Mawazine, à Rabat, devant un public chauffé à blanc. Ce soir-là, il a surpris tout le monde en dévoilant un titre inédit : A quoi je sers.

Une chanson engagée, déchirante, qui aborde les horreurs de la guerre et l’impuissance ressentie face aux drames humains. Dans un contexte international explosif, les paroles résonnent comme un cri :

« A quoi je sers, quand mon écran est en fumée…
Quand j’vois des enfants crever…
Mais que j’peux rien faire, à part en parler ? »

Les applaudissements furent nourris, certains spectateurs émus jusqu’aux larmes. Vitaa, sa fidèle complice, l’a même félicité publiquement sur les réseaux sociaux.

L’annonce qui fait trembler les réseaux

Et puis, ce jeudi 7 août, coup de théâtre. Sur Instagram, Slimane s’adresse directement à ses 1,6 million d’abonnés :

« Je suis trop content, parce que pour la première fois, je vais enfin me produire en concert au Liban. Ce sera le samedi 9 août au Festival de Byblos… J’ai trop hâte de vous y voir. »

Cette annonce a provoqué un véritable raz-de-marée numérique. En quelques minutes, le hashtag #SlimaneLiban s’est retrouvé en tendance sur Twitter (X). Les billets se sont arrachés sur le site du festival, tandis que les fans libanais se disaient « honorés » d’accueillir « l’une des voix les plus émouvantes de la pop française ».

Une stratégie d’éloignement assumée

Ce choix de se produire hors de France n’est pas anodin. Depuis l’éclatement du scandale, Slimane semble vouloir mettre de la distance avec le tumulte médiatique hexagonal. Ses dates se multiplient à l’étranger : Maroc, Espagne, Italie… et maintenant, Liban.

Une manière subtile de continuer à vivre de sa passion tout en contournant l’œil critique de la presse française. Ses proches confient qu’il « se reconstruit petit à petit » et que la scène reste pour lui « le seul endroit où il se sent libre ».

Un message politique et humanitaire

Mais au-delà de la musique, Slimane utilise sa voix pour dénoncer. A quoi je sers n’est pas une simple ballade : c’est un texte qui questionne notre rôle face aux crises mondiales. Guerres, migrations forcées, enfants victimes… tout y passe, avec une intensité rare.

Ce positionnement pourrait marquer un tournant dans sa carrière. Finies les chansons légères sur l’amour : Slimane veut désormais « chanter pour ceux qui n’ont plus la force de parler ».

Les réactions : soutien et scepticisme

Si ses fans applaudissent, certains restent sceptiques. Des voix s’élèvent pour dire que cette « réapparition artistique » n’est qu’une stratégie de communication pour faire oublier les accusations. Sur les forums, les débats s’enflamment : peut-on apprécier l’artiste en faisant abstraction de l’homme ? Peut-on séparer l’œuvre des polémiques ?

L’avenir : une tournée mondiale ?

Selon des sources proches de son équipe, Slimane envisagerait une tournée plus vaste dès 2026, avec des dates au Canada, au Japon et en Amérique latine. Rien n’est encore confirmé, mais les négociations avanceraient vite.

En attendant, le Festival de Byblos pourrait bien être le point de départ d’un retour sur le devant de la scène… ou la confirmation d’un exil artistique.

Conclusion : un pari risqué mais calculé

Slimane joue gros. En choisissant de briser le silence avec une annonce forte et un message engagé, il prend le risque de diviser encore plus. Mais il montre aussi qu’il refuse de disparaître.
Le 9 août, tous les regards seront tournés vers Byblos. Et peut-être que ce soir-là, Slimane réussira à reprendre le contrôle de son histoire.