« Là, ça va » : Dans « Sept à huit », Florent Pagny se confie sur sa santé et sur sa nouvelle vie

Deux ans et demi après avoir donné des nouvelles inquiétantes de son cancer du poumon, le chanteur a reçu, dans sa nouvelle maison de Bourgogne, Audrey Crespo-Mara pour le magazine dominical de TF 1. Il assure qu’aujourd’hui il va bien.

Florent Pagny au côté de sa femme Azucena, qu’il surnomme tendrement «Madame Soussou». Document TF 1
À 63 ans, il assure être « dans (sa) phrase retour aux sources ». Pour le premier numéro de « Sept à huit » (TF 1) de la saison, Florent Pagny était interviewé ce dimanche soir par la journaliste Audrey Crespo-Mara dans sa nouvelle maison de Bourgogne. Le chanteur, né à Chalon-sur-Saône et parti de cette région « à 10-11 ans », raconte d’abord comment il est revenu sur sa terre.

« T’arrives à 60 (ans) et ces dix premières années, elles ressurgissent… Tu te sens chez toi », explique-t-il. L’artiste a convaincu sa femme Azucena d’acheter cette « ferme fortifiée » alors que, souligne-t-il, « elle, elle ne voulait pas venir ». Mais l’artiste-peintre argentine, fascinée par les pierres et les ruines, est finalement tombée sous le charme des « très bonnes vibrations » de cette maison atypique.

C’est dans ce cadre très intime, à côté d’un feu de cheminée et en compagnie de l’énorme chien Terre-neuve de Pagny, qu’Audrey Crespo-Mara reprend l’interview du chanteur là où elle l’avait arrêtée il y a deux ans et demi. À cette époque, en mars 2023, le coach de « The Voice » avait confié que le cancer du poumon contre lequel il se bat depuis 2022, inopérable, était reparti. Il avait parlé de « nouvelle tumeur » et de « risques de métastases »

Cette fois-ci, Florent Pagny se montre beaucoup plus rassurant. Depuis le printemps 2023, assure-t-il, il a « refait un traitement » (de l’immunothérapie) et « refait une autre chute ». Heureusement, il subit des contrôles tous les trois mois et « pour l’instant, le résultat est à chaque fois positif ».

« Là, ça va. Si, deux ans et demi après, je suis en train de te parler comme je te parle et que j’ai la banane (…), c’est que ça va », insiste-t-il. L’interprète est conscient qu’il n’est pas totalement guéri pour autant – « On sait tous que ce truc-là te quitte pas non plus définitivement. C’est pas une bronchite. Des contrôles, je vais encore en avoir pendant une bonne dizaine d’années »-, mais il affiche un large sourire.

 

« C’est le coup du mort-vivant »

Lorsque la journaliste de « Sept à huit » lui demande si la maladie l’a changé, il répond qu’elle ne l’a pas modifié lui, mais qu’elle « a modifié beaucoup de choses dans (sa vie) et dans (sa) carrière ». Par exemple, alors qu’il mettait auparavant un an à vendre les billets de ses tournées, il a écoulé ceux de la prochaine, « Le Retour », qui sera lancée en janvier 2026, « en quatre jours ». « C’est le coup du mort-vivant », ironise celui qui jure : « Jamais je n’ai eu cette sensation que j’aillais mourir (…). L’imaginaire des autres m’ont (sic) plus enterré que moi ».

Pagny fait ensuite allusion à Thierry Ardisson, l’époux d’Audrey Crespo-Mara, mort d’un cancer du foie le 14 juillet dernier. « Je ne me suis jamais retrouvé dans le cas d’amis qui sont d’ailleurs partis depuis. On sait de quoi on parle puisque je l’ai même côtoyé… Et on était dans un autre cas comme ça avec Thierry. J’ai pu côtoyer des gens qui avaient des choses beaucoup plus graves que moi. Moi, ça a toujours été une tumeur, prise à temps, traitée, qui partait, qui revenait (…). Jamais je me suis dit Je vais y passer. »

Il a arrêté de fumer

Interrogé à propos de sa voix de « baryton Martin », Pagny note que celle-ci va « mieux qu’avant » puisqu’il a arrêté de fumer : « J’ai une voix qui a pris un demi-ton. Je suis même revenu à mes 40 ans. »

Dans cet entretien, le chanteur rend aussi hommage à sa femme Azucena, qu’il surnomme tendrement « Madame Soussou » : « Depuis 32 ans qu’on est ensemble, elle m’aide. (…) Quand tu as la chance de trouver ta moitié, ton équilibre, qui vient te cadrer aussi, qui te permet aussi dès fois de ne pas déraper… » détaille-t-il. Avant d’évoquer leurs « deux enfants extraordinaires, super, normaux », « des gens comme nous, normaux, qui ont des vies extraordinaires ». « On est là pour se soutenir », ajoute-t-il à propos de sa fille Ael, qui a publié « Pagny par Ael », un livre de photos de son père.

Alors que Florent Pagny sort en cette rentrée un nouvel album intitulé « Grandeur nature », Audrey Crespo-Mara lui a demandé où s’écrirait son avenir. « J’ai toujours quelque chose à faire à Paris et en France. Je serai toujours vers Montfort (Montfort-l’Amaury dans les Yvelines), où on vit », a-t-il assuré. Tout en précisant qu’il y aurait « toujours des week-ends pour faire un saut ici (en Bourgogne) » et qu’il continuerait de partir « dans l’hémisphère sud, en Patagonie », « à la bonne saison, printemps-été ».

« On ne sait pas toujours ce qui va se passer demain… Tout à l’heure, on parlait de Où on va mourir (…) On ne sait pas quand notre vie va s’arrêter et puis moi, il me faut toujours des projets. Comme ça, ma vie, elle s’arrête jamais », conclut-il, visiblement apaisé.