Kendji Girac : Les secrets de sa maison en Dordogne, un refuge à 160m² où il se reconstruit loin du chaos

Loin de l’agitation parisienne, des scènes de concerts survoltées et du tourbillon médiatique qui a failli l’emporter, Kendji Girac a bâti son sanctuaire. Un havre de paix niché au cœur de la Dordogne, à Marsac-sur-l’Isle, où le chanteur panse ses plaies et se réapproprie le cours de sa vie. Plus qu’une simple demeure, cette maison de 160m² est devenue le symbole de sa reconstruction, l’épicentre d’un retour à l’essentiel, loin des paillettes et des faux-semblants. C’est ici, entre les murs de cette bâtisse choisie avec soin, qu’il mène aujourd’hui son plus grand combat : celui de la guérison.

Le choix de la Dordogne n’est pas anodin. Pour l’enfant de la communauté gitane, viscéralement attaché à ses racines et à la nature, cette région verdoyante et authentique représente un véritable retour aux sources. Fini le béton et le rythme effréné de la capitale. Kendji a opté pour la quiétude d’une vie rythmée par le chant des oiseaux et le murmure du vent dans les arbres. Sa propriété, discrètement implantée dans le paysage périgourdin, est un rempart contre le chaos extérieur. Un lieu où le temps semble ralentir, lui offrant l’espace nécessaire pour se retrouver.

La maison, d’une superficie confortable de 160 mètres carrés, est pensée comme un cocon familial. Contrairement à l’image que l’on pourrait se faire d’une star de son envergure, on est loin du luxe ostentatoire et des villas tape-à-l’œil. Ici, tout respire la simplicité, la chaleur et la convivialité. Les volumes sont généreux, conçus pour accueillir la famille et les amis proches, piliers indispensables à son équilibre. Le cœur de la maison est sans doute le vaste séjour, une pièce de vie ouverte et lumineuse où trône probablement sa guitare, jamais bien loin. On l’imagine facilement, composant de nouvelles mélodies, plus intimes et profondes, inspirées par les épreuves traversées.

L’un des atouts majeurs de cette propriété est sans conteste son jardin. Un espace extérieur qui est bien plus qu’un simple lopin de terre. C’est une extension naturelle de son espace de vie, un lieu de ressourcement où il peut respirer à pleins poumons, loin de la pression et des objectifs des photographes. Pour un homme qui a passé une partie de sa vie sur les routes, en caravane, ce contact direct avec la terre est vital. Ce jardin est son oxygène, le théâtre des jeux de sa fille, Eva Alba, et le lieu où il peut se reconnecter aux choses simples : le plaisir d’un barbecue entre proches, la contemplation d’un coucher de soleil, le silence réparateur de la nature.

L’acquisition de ce bien immobilier en 2018, bien avant le drame qui a secoué sa vie, apparaît aujourd’hui comme une décision prémonitoire. À l’époque, ce choix pouvait s’interpréter comme une volonté de s’ancrer, de poser les fondations d’une vie de famille stable. Aujourd’hui, cette maison est devenue sa bouée de sauvetage. C’est dans ce cadre familier et sécurisant qu’il a pu se retirer après l’incident tragique, trouvant le réconfort nécessaire auprès de sa compagne Soraya et de leur fille. Chaque recoin de cette demeure est imprégné de souvenirs heureux, contrepoids essentiel à la noirceur des événements récents.

Vivre à Marsac-sur-l’Isle, c’est aussi un choix d’anonymat relatif. Si sa notoriété le rattrape inévitablement, la vie en province lui offre une tranquillité impossible à trouver à Paris. Les voisins sont bienveillants, les commerçants discrets. Il peut y mener une existence quasi normale, faire ses courses, se promener, sans être constamment sollicité. Cette normalité retrouvée est une part cruciale de sa thérapie. Pour se reconstruire, Kendji a besoin de se sentir “juste un homme”, un père, un voisin, avant d’être une star.

Ce refuge périgourdin est le reflet de la dualité de l’artiste. D’un côté, le phénomène musical capable de remplir des Zéniths et de vendre des millions d’albums. De l’autre, un homme profondément attaché à la terre, aux valeurs familiales et à une certaine forme de simplicité. Sa maison n’est pas une forteresse dorée, mais un foyer chaleureux, un lieu de vie authentique qui lui ressemble. Elle est le point d’équilibre entre sa vie d’artiste exposé et son besoin vital d’intimité et de discrétion.

Alors que son avenir professionnel est en suspens, sa vie personnelle se reconstruit pierre par pierre, à l’abri des regards, dans ce sanctuaire qu’il s’est bâti. C’est ici qu’il puise la force nécessaire pour affronter ses démons, pour se pardonner et pour préparer, peut-être, son retour. Un retour qui, s’il a lieu, sera sans doute marqué par la maturité et la profondeur d’un homme qui a frôlé le pire et qui a trouvé dans le calme de sa maison en Dordogne le chemin de la résilience. Cette demeure de 160m² est bien plus qu’un patrimoine immobilier ; c’est le décor de sa renaissance.