“Alex Hugo”, c’est fini : France 3 sacrifie son héros au sommet de la gloire, Samuel Le Bihan sous le choc
C’est une nouvelle qui a l’effet d’un coup de foudre dans un ciel serein, d’une avalanche dévalant les sommets immaculés qui servaient de décor à ses aventures. La série “Alex Hugo”, véritable phénomène d’audience et bijou de la fiction de France 3, va s’arrêter. La décision, aussi brutale qu’inattendue, a été confirmée par France Télévisions, laissant des millions de téléspectateurs orphelins de leur policier marseillais exilé dans les montagnes. Pour son interprète principal, Samuel Le Bihan, qui a donné corps et âme à ce personnage depuis plus de dix ans, la pilule est amère. C’est l’histoire d’un succès sacrifié sur l’autel de la nouveauté, une fin que personne, et surtout pas les fans, n’avait vue venir.
Depuis son lancement en 2014, “Alex Hugo” s’était imposé comme une valeur sûre, un rendez-vous incontournable pour le public français. Chaque diffusion était synonyme de carton d’audience, rassemblant régulièrement plus de six millions de fidèles, un score spectaculaire à l’ère du streaming et de la fragmentation des audiences. La recette du succès ? Un personnage charismatique, “Sarcasme Man” comme le surnomme affectueusement Samuel Le Bihan, un ancien grand flic de la Criminelle de Marseille qui, aspirant à la tranquillité, s’est reconverti en chef de la police rurale dans la vallée de la Lusagne. Un cadre naturel à couper le souffle, les majestueuses Alpes du Sud, devenues un personnage à part entière de la série. Et surtout, des intrigues solides, mêlant enquête policière et réflexions humanistes.
Alors, pourquoi mettre un terme à une formule gagnante ? La direction de France Télévisions avance un argument stratégique : la volonté de “renouveler l’offre de fictions”. Dans un paysage audiovisuel en perpétuelle mutation, la chaîne publique estime nécessaire de créer de nouvelles séries, de nouvelles franchises, pour ne pas se reposer sur ses lauriers et continuer à surprendre le public. Une logique de programmation qui, si elle peut se comprendre sur le papier, semble ici totalement déconnectée de la réalité d’un succès populaire massif. La décision a été qualifiée de “regrettable” mais “nécessaire” par la chaîne, des mots qui sonnent comme un bien faible réconfort pour une équipe et un public sous le choc.
Le plus touché par cette annonce est sans conteste Samuel Le Bihan. L’acteur, qui a porté la série sur ses épaules pendant une décennie, ne cache pas son incompréhension et sa déception. “C’est la vie des séries”, a-t-il sobrement commenté, mais derrière cette formule pudique se cache une réelle amertume. Pour lui, “Alex Hugo” n’était pas juste un rôle, c’était une partie de sa vie. Il s’était investi corps et âme dans ce personnage, participant même à l’écriture de certains épisodes. Il croyait en son potentiel, en sa capacité à évoluer encore. “Je pense qu’il y avait encore de belles histoires à raconter”, a-t-il confié, soulignant le décalage entre l’engouement du public et la décision de la chaîne.
Cette annulation est d’autant plus cruelle que la qualité et le succès ne se sont jamais démentis. La série a su se renouveler, notamment après le départ de personnages secondaires importants, en continuant de proposer des histoires fortes et pertinentes. L’épisode “La part du diable”, dernier inédit diffusé, avait encore une fois triomphé, prouvant que la flamme était loin d’être éteinte.
Que reste-t-il alors aux fans pour faire leur deuil ? Un dernier tour de piste. Un épisode inédit, intitulé “Les engagés”, est encore en stock et devrait être diffusé prochainement. Un autre, “La vallée des Vautours”, a été tourné au printemps et viendra clore définitivement l’aventure. Ce seront les ultimes occasions de retrouver Alex, sa chienne-louve, et les paysages grandioses de la Lusagne. Une fin en forme de baroud d’honneur pour une série qui aurait mérité une sortie plus soignée, peut-être une dernière saison annoncée à l’avance pour permettre aux auteurs de boucler les arcs narratifs et d’offrir une véritable conclusion à leurs personnages.
La décision de France 3 soulève une question plus large sur la gestion des succès télévisuels en France. Faut-il arrêter une série à son apogée pour éviter la saison de trop, ou faut-il au contraire capitaliser sur un succès populaire tant que le public répond présent ? La chaîne a fait son choix, un choix audacieux mais risqué, qui pourrait laisser un vide difficile à combler. Car “Alex Hugo” était plus qu’une simple fiction policière. C’était une bouffée d’air frais, une série qui parlait de nature, de résilience et d’humanité. En sacrifiant son héros montagnard, France 3 prend le risque de se couper d’une partie de son public, celui qui avait fait de ce rendez-vous un véritable phénomène de société. L’aigle Hugo a pris son dernier envol, laissant derrière lui le silence assourdissant de la déception.
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