Accusé de plagiat par Daniel Guichard et Chico des Gipsy, Kendji Girac au cœur d’une tempête judiciaire
Dans le monde souvent scintillant de la musique populaire, les mélodies qui nous font danser et rêver portent en elles des histoires parfois complexes, parfois sombres. Aujourd’hui, l’une des étoiles les plus brillantes de la scène française, Kendji Girac, se retrouve au centre d’une controverse qui pourrait bien écorner son image de gendre idéal et de prodige de la musique gitane. L’affaire, qui couvait en silence depuis une décennie, vient d’éclater au grand jour : Daniel Guichard, monument de la chanson française, et Chico Bouchikhi, co-fondateur des mythiques Gipsy Kings, accusent formellement Kendji Girac de plagiat. En cause ? Son tube planétaire “Bella”, dont la mélodie serait, selon eux, une copie non créditée de leur chanson “Le Gitan”.
Le conflit, désormais porté devant la chambre de la propriété intellectuelle du tribunal judiciaire de Paris, est bien plus qu’une simple querelle de droits d’auteur. C’est un choc des générations, une bataille pour la reconnaissance et une profonde blessure pour des artistes qui estiment que leur héritage a été bafoué. D’un côté, Kendji Girac, révélé par “The Voice” en 2014, dont la carrière fulgurante a été propulsée par le succès phénoménal de “Bella”, un titre qui a résonné dans toute la France et au-delà. De l’autre, deux figures respectées : Daniel Guichard, l’interprète original du “Gitan” en 1974, et Chico, qui avec son groupe Chico & The Gipsy, a contribué à populariser la rumba catalane dans le monde entier.
Au cœur du litige, une ligne mélodique. Pour les plaignants, il n’y a aucun doute : les notes qui ont fait le succès de “Bella” sont directement empruntées à la chanson “Le Gitan”, une œuvre co-écrite par Jean-Pierre et Catherine Dariscuren, et dont la musique a été composée par Paul de Senneville et Olivier Toussaint. Chico Bouchikhi, particulièrement affecté par cette situation, ne mâche pas ses mots. “Cela fait dix ans que nous essayons de trouver un accord à l’amiable. Dix ans qu’on nous mène en bateau”, a-t-il confié, la voix chargée d’amertume. Cette longue attente, marquée par des négociations infructueuses et un sentiment d’injustice grandissant, a finalement poussé les deux artistes à franchir le pas de la justice.
Pour Chico, cette affaire revêt une dimension personnelle et quasi familiale. En tant que figure emblématique de la culture gitane, il voit en Kendji Girac un jeune artiste issu de la même communauté, un héritier qui aurait dû, selon lui, faire preuve de plus de respect pour ses aînés. “C’est un peu comme si un de tes enfants s’était servi dans le placard sans demander la permission”, explique-t-il avec une métaphore poignante. Ce sentiment de trahison est palpable. Il ne s’agit pas seulement d’argent, bien que les enjeux financiers soient colossaux. Il s’agit avant tout de rétablir une vérité historique et artistique, de voir le nom des créateurs originaux associé à ce succès retentissant.
L’histoire de la chanson “Le Gitan” est elle-même une saga. Créée dans les années 70, elle a connu une seconde vie et un succès international grâce à l’adaptation par Chico et son groupe. Pour lui, cette mélodie est indissociable de son identité et de son parcours. La voir reprise sans aucune mention des auteurs originaux dans les crédits de “Bella” est une blessure profonde. “Notre but n’est pas d’empêcher les jeunes artistes de réussir, bien au contraire”, précise-t-il. “Mais le respect du droit d’auteur, c’est la base. Nous voulons simplement que justice soit faite et que l’on reconnaisse l’antériorité de notre œuvre.”
Du côté de la défense de Kendji Girac, le silence est pour l’instant de mise, comme c’est souvent le cas lorsque les affaires sont portées devant les tribunaux. Cependant, on peut imaginer les arguments qui pourraient être avancés. Il est possible que ses avocats plaident la coïncidence fortuite, ou arguent que la mélodie en question puise ses racines dans un folklore traditionnel gitan, la rendant ainsi quasiment de domaine public. Ce sera à la justice de trancher, d’analyser les partitions, de convoquer des experts musicologues pour déterminer si la ressemblance entre les deux œuvres est suffisamment significative pour constituer un plagiat au regard de la loi.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la création musicale à l’ère du numérique et du remix. Où se situe la frontière entre l’inspiration, l’hommage et le plagiat ? Un artiste a-t-il le droit de puiser dans le répertoire commun d’une culture sans en créditer les pionniers ? Le succès de “Bella” a été tel qu’il a redéfini la carrière de Kendji Girac et a touché des millions de personnes. Mais ce succès repose-t-il sur une fondation fragile, sur un emprunt non avoué qui, une décennie plus tard, refait surface comme un fantôme du passé ?
La démarche de Daniel Guichard et Chico & The Gipsy est celle de musiciens qui se battent pour leur patrimoine. Après des années de patience, leur recours à la justice sonne comme un dernier appel pour que leur contribution ne soit pas effacée de l’histoire. L’issue de ce procès sera suivie de très près par l’industrie musicale, car elle pourrait créer un précédent important. Pour Kendji Girac, l’enjeu est de taille : au-delà des potentielles retombées financières, c’est sa crédibilité et sa réputation d’artiste qui sont en jeu. Pour Chico et Daniel Guichard, c’est une quête d’honneur et de reconnaissance, la volonté de s’assurer que l’histoire de leur musique soit racontée avec justesse, sans omission ni appropriation. La bataille ne fait que commencer.
News
“Ça m’a soûlé, j’ai chanté comme de la merde”, Pierre Garnier se flagelle après une performance “complètement ratée”
“Ça m’a soûlé, j’ai chanté comme de la merde”, Pierre Garnier se flagelle après une performance “complètement ratée” Ce mardi…
“Pour des raisons d’économie” : Déprogrammation d’une émission phare de France Télévisions, la production s’explique
“Pour des raisons d’économie” : Déprogrammation d’une émission phare de France Télévisions, la production s’explique France Télévisions promet du changement…
Natacha Polony : son mari, influent expert dans son domaine, est poursuivi par un grand groupe français
Natacha Polony : son mari, influent expert dans son domaine, est poursuivi par un grand groupe français Figure emblématique du…
Oubliez les clips parfaits et sans âme. Kendji Girac a osé l’impensable en transformant les Arènes de Nîmes en un studio de cinéma à ciel ouvert, au milieu d’un concert déchaîné. Pas de playback, pas d’acteurs, juste l’énergie brute de 24 000 personnes en transe et la voix d’un artiste donnant tout. C’était un pari fou, une performance à haut risque où chaque regard et chaque cri devenaient éternels. Vous croyez avoir tout vu ? Attendez de découvrir les coulisses de ce tournage incandescent.
Kendji Girac choisit Nîmes pour un clip live : quand l’arène en feu devient le plus grand studio du monde…
” Je perdais de l’argent tous les ans” : Zaz obligée d’abandonner un projet qui lui tenait à coeur
” Je perdais de l’argent tous les ans” : Zaz obligée d’abandonner un projet qui lui tenait à coeur En…
Jean-Luc Reichmann et Nathalie Lecoultre : rare apparition de leur fils Swann pour une grosse fiesta
Jean-Luc Reichmann et Nathalie Lecoultre : rare apparition de leur fils Swann pour une grosse fiesta En vacances, Jean-Luc Reichmann…
End of content
No more pages to load