Le vote de confiance demandé par le Premier ministre François Bayrou le 8 septembre prochain ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. François Hollande ne comprend pas la décision du locataire de Matignon et le dit haut et fort. Invité dans C à Vous, ce lundi 1er septembre 2025, l’ancien président de la République a donné le fond de sa pensée sur ce vote. Pour lui, Emmanuel Macron a une part de responsabilité et il ne cache pas sa colère envers le chef de l’État.

« Les conditions de la confiance ne sont plus réunies ! », a-t-il assuré. « Quand vous dites, je vous impose un vote et qu’après, vous prenez conscience que ça ne passe pas et que vous discutez. Mais discuter de quoi ? Et dans quel délai ? Ça n’a pas beaucoup de sens aujourd’hui », a fustigé le mari de Julie Gayet sur le plateau de France 5. Cette idée du vote de confiance aurait dû être stoppée au sein du gouvernement et, selon François Hollande, le président de la République n’aurait jamais dû laisser passer ça. « Je ne comprends d’ailleurs pas comment le président de la République, Emmanuel Macron, a pu le laisser prendre une telle initiative », a-t-il clamé.

« Quand il y a une situation aussi grave », François Hollande remonté contre François Bayrou

Interrogé par Anne-Élisabeth Lemoine sur les raisons qui ont pu pousser le Premier ministre à lancer cette initiative du vote de confiance, le député de Corrèze n’a pas voulu donner de réponses précises. Notamment parce qu’il ne comprend pas le raisonnement de François Bayrou. Mais François Hollande a tout de même tenté de comprendre et a émis quelques hypothèses. « Je pense qu’il était conscient qu’il aurait de grandes difficultés, sûrement, à établir son budget. Et peut-être était-il dans une posture où il considérait qu’il avait été lucide sur une situation, courageux pour la dénoncer et en tout cas, pour avertir les Français », s’est-il interrogé. Mais pour lui, le Premier ministre ne s’y est pas pris de la bonne façon. « Et il voulait prendre à témoin l’opinion publique. Mais on ne prend pas à témoin l’opinion publique quand il y a une situation aussi grave », a-t-il assuré fermement.