Ambiance électrique, émotions à fleur de peau, et retrouvailles intergénérationnelles : ce jeudi aux Francofolies de La Rochelle 2025 restera gravé dans les mémoires. Véronique Sanson a envoûté les foules, Kyo a réveillé la nostalgie des années 2000, tandis que Santa a livré une performance d’une intensité rare. Entre pluie d’applaudissements, moments suspendus et découvertes musicales inattendues, la journée a été un concentré de ce que la musique peut offrir de plus vivant. Vous avez manqué cet événement ? Ou vous voulez le revivre note après note ? Cliquez sur le lien pour en savoir plus.

Ce jeudi 10 juillet 2025 restera comme l’un des moments forts des Francofolies de La Rochelle. Entre légendes de la chanson française et nouvelles voix percutantes, cette journée a proposé un programme éclectique et intensément vibrant. Des milliers de festivaliers, toutes générations confondues, se sont réunis sous un ciel d’été changeant, oscillant entre soleil et brises marines, pour vivre ensemble une aventure musicale inoubliable.

Il est un peu plus de 17 heures lorsque les premières notes résonnent sur la grande scène Saint-Jean d’Acre. La foule s’éveille doucement, un mélange de familles, de bandes d’amis et de passionnés venus de toute la France et d’ailleurs. L’ouverture est confiée à un jeune groupe rochelais, Les Ciels Nus, qui propose une pop mélancolique aux textes poétiques. Le public, attentif, applaudit chaleureusement. Le ton est donné : ici, la découverte est autant célébrée que les têtes d’affiche.

À 19 heures, c’est au tour de Santa de prendre possession de la scène. Connue d’abord comme la voix du groupe Hyphen Hyphen, elle s’est imposée en solo avec une puissance rare. Vêtue d’un ensemble noir épuré, elle entre en scène avec assurance. Dès les premières notes de “Popcorn Salé”, le public est conquis. Santa enchaîne des morceaux aux accents électro, intimes et puissants. Elle s’adresse à la foule avec émotion : « La Rochelle, vous êtes magiques. » Une déclaration qui ne tombe pas dans le vide : les spectateurs chantent avec elle, lèvent les bras, et l’accompagnent jusqu’au bout. Le final, sur “Je pars mais je t’aime”, est d’une intensité folle.

Mais l’événement majeur de la soirée reste incontestablement le concert de Kyo. Dès 21 heures, la foule se densifie. Adolescents des années 2000 devenus trentenaires ou quadragénaires aujourd’hui, ils sont là pour revivre les souvenirs. Et le groupe ne déçoit pas. Dès les premières secondes de “Dernière danse”, l’effet est immédiat : les voix s’élèvent, les visages s’illuminent. Benoît Poher, toujours aussi habité, enchaîne les tubes avec énergie. “Le chemin”, “Contact”, “Je saigne encore” : les morceaux mythiques s’enchaînent, entre nostalgie et joie pure. Le groupe offre aussi quelques morceaux plus récents, preuve qu’il continue d’évoluer sans renier ses racines. La communion est totale, les bras levés, les cœurs ouverts.

Enfin, peu avant 23 heures, la scène s’habille de lumière chaude. C’est le moment que beaucoup attendent : l’arrivée de Véronique Sanson. Accompagnée de ses musiciens, elle s’installe au piano avec une grâce infinie. Sa voix, légèrement voilée, n’a rien perdu de sa force émotionnelle. Elle commence avec “Besoin de personne” avant d’alterner entre classiques incontournables et titres plus récents. Le public, respectueux, l’écoute comme on écoute un poème lu à voix nue. Certains pleurent discrètement. D’autres ferment les yeux. Lorsqu’elle entonne “Amoureuse”, un silence émouvant s’installe, suivi d’une ovation debout. Malgré les années, Véronique Sanson rayonne d’une présence presque surnaturelle.

À minuit passé, les lumières se tamisent. La journée touche à sa fin, mais les festivaliers restent encore un peu, comme s’ils refusaient de quitter ce rêve éveillé. Sur les visages, de la fatigue, certes, mais surtout des sourires sincères, profonds. Dans les conversations qui s’échappent des allées, les noms de Santa, Kyo, Sanson reviennent comme des refrains.

Les Francofolies 2025, fidèles à leur réputation, confirment leur statut de grand rendez-vous musical français. Ce jeudi en particulier a réuni ce que peu de festivals savent faire : la nostalgie assumée, la découverte vibrante, l’émotion pure. Un jour où la musique a tout dit, tout donné.