“J’ai la passion du vin depuis toujours” : quand Patrick Bruel révèle sa seconde vie méconnue loin des projecteurs. Loin des plateaux télé et des scènes de concert, l’artiste s’épanouit depuis des années dans l’univers discret mais exigeant du vin. En tant qu’invité d’honneur d’un prestigieux événement organisé par le magazine Élixir, il a livré des confidences inattendues sur son domaine viticole, ses vendanges, ses échecs et ses espoirs. Un monde à part, où le chanteur laisse place à l’artisan. Que cherche-t-il vraiment dans la vigne que la musique ne lui donne plus ? Cliquez sur le lien pour voir les détails.

Le public connaît Patrick Bruel pour ses chansons à succès, ses rôles marquants au cinéma, et sa présence indélébile dans le paysage culturel français. Ce que beaucoup ignorent encore, c’est qu’il mène, loin des caméras, une autre vie. Une vie enracinée, au sens propre, dans les vignes du sud de la France, entre soleil, terre, et patience.

Invité d’honneur de la soirée annuelle du magazine Élixir, un événement réservé aux passionnés du vin et aux grands noms de la viticulture, Patrick Bruel n’est pas venu pour faire de la figuration. Bien au contraire. Dès les premières minutes, il a captivé l’auditoire en racontant avec simplicité, mais une intensité palpable, comment cette passion est née.

“Je crois que j’ai toujours été fasciné par le vin, par ce qu’il représente : la transmission, le temps, l’invisible. C’est un langage à part”, confie-t-il. Mais ce n’est pas qu’une fascination romantique. Depuis plus de 15 ans, Patrick Bruel est à la tête d’un domaine dans le Var, où il s’implique personnellement à toutes les étapes de la production.

Le domaine s’appelle Leos, un clin d’œil à ses enfants. Un lieu qu’il a racheté presque sur un coup de tête, mais qu’il a transformé avec rigueur et amour. “Je voulais un lieu qui ait une âme, pas une propriété de plus sur une carte. J’ai appris les saisons, les sols, les erreurs. Et j’ai compris que le vin ne pardonne pas l’approximation.”

Loin de déléguer, Bruel s’investit. Il participe aux vendanges, goûte, corrige, écoute les conseils des œnologues. Il a appris à observer la vigne, à anticiper le climat, à attendre. “C’est le contraire du métier d’artiste. Là où sur scène on cherche l’immédiateté, ici, c’est le temps long. Le silence est roi.”

Son discours touche car il ne sonne jamais comme celui d’une star en mal d’authenticité. Il parle comme un homme qui a trouvé dans la vigne une forme d’équilibre. “Quand je suis dans les vignes, je redeviens juste Patrick. Pas le chanteur, pas le comédien. Je suis un homme qui apprend, chaque jour.”

Il ne nie pas les difficultés. Les premières années ont été semées d’erreurs. Mauvaises décisions, cuvées ratées, doutes. “Il y a eu des moments où je me suis demandé si j’avais fait une folie. Mais au fond, j’aimais ça : être bousculé, ne rien maîtriser.” Un apprentissage à la dure, mais salutaire.

Son vin, un rosé de Provence, a depuis conquis de nombreux palais, y compris ceux des sommeliers les plus exigeants. Mais plus que les récompenses, c’est le processus qui compte pour lui. “Quand on déguste une bouteille de notre domaine, on goûte une année de travail, une météo, des choix. C’est comme une chanson : chaque détail compte.”

Dans une société de l’immédiateté, Patrick Bruel défend une autre idée du succès. “On ne peut pas forcer la nature. Elle vous impose son rythme. C’est une bonne leçon de vie.” Une philosophie qu’il essaie d’appliquer aussi à sa carrière artistique, désormais plus sélective. “Je refuse les projets tièdes. Je veux qu’ils aient du sens, comme le vin que je produis.”

Son intervention à la soirée Élixir s’est conclue par une dégustation à l’aveugle de plusieurs cuvées issues de son domaine. Les invités, journalistes, sommeliers et passionnés, ont été unanimes : derrière le vin, il y avait une vraie signature, une vision. “On sent qu’il ne fait pas ça pour le prestige,” confie un expert. “C’est un travail d’artisan.”

Et si cette vie dans les vignes était finalement son rôle le plus intime ? “Je ne sais pas si c’est le plus beau rôle, mais c’est celui où je suis le plus sincère,” répond-il, les yeux brillants. Il n’envisage pas de quitter la scène musicale, mais admet que la vigne lui a donné une stabilité nouvelle. “C’est une autre scène, avec d’autres codes. Et ça me nourrit.”

Pour les fans, cette révélation est peut-être une surprise. Mais pour ses proches, c’est une évidence. “Il a toujours été curieux, toujours voulu comprendre comment les choses fonctionnent,” dit un ami de longue date. “Le vin, c’est un prolongement naturel de sa quête d’authenticité.”

Patrick Bruel, en cultivant ses vignes, cultive aussi une certaine idée de la liberté. Loin des feux de la rampe, il façonne un projet qui lui ressemble, sans calcul, sans artifice. Et cela, dans un monde saturé d’images, sonne comme un acte profondément moderne.