🎶💖 L’album « D’eux » a 30 ans : Céline Dion revient sur sa rencontre avec Jean-Jacques Goldman ! La diva raconte avec émotion le début de leur collaboration mythique et les moments marquants qui ont fait de cet album un chef-d’œuvre incontournable de la musique francophone.

Il y a des albums qui marquent une époque. Et puis il y a “D’eux”. Trente ans après sa sortie, l’œuvre née de la rencontre improbable entre la plus grande voix du Québec et le plus talentueux des artisans de la chanson française reste un monument inégalé. Avec plus de dix millions d’exemplaires vendus à travers le monde, il demeure, et de loin, l’album francophone le plus vendu de l’histoire. Ce soir, la chaîne M6 consacre une soirée spéciale à cet anniversaire, un documentaire événement qui promet de lever le voile sur les coulisses d’une collaboration légendaire. Une célébration qui prend une résonance toute particulière, douce et amère, à l’heure où Céline Dion, loin de la scène, mène le combat de sa vie contre la maladie.

Au milieu des années 90, Céline Dion est déjà une superstar planétaire. Portée par le succès phénoménal de “The Colour of My Love” et la bande originale de “La Belle et la Bête”, sa voix conquiert l’Amérique et le monde. Pourtant, un désir profond l’anime, savamment orchestré par son mari et manager René Angélil : celui de livrer un album en français qui soit non seulement un succès, mais une véritable consécration artistique. Pour cela, un seul nom s’impose, une évidence pour qui veut toucher le cœur du public francophone : Jean-Jacques Goldman. Mais la mission est loin d’être simple. L’auteur-compositeur à succès, aussi populaire que discret, est connu pour sa prudence et son univers musical bien défini.

La première approche est un échec. Goldman, flatté mais sceptique, refuse poliment. Que pourrait-il bien écrire pour cette immense voix, cette interprète américaine dans l’âme, dont le style semble à des années-lumière de ses propres créations, plus intimistes et texturées ? Il craint de ne pas trouver les mots justes, de ne pas être à la hauteur de la puissance vocale de la chanteuse. C’est sans compter sur la persévérance et l’intuition de René Angélil, qui sait que cette union est la seule capable de produire la magie qu’il recherche. Il insiste, et finit par convaincre Goldman de rencontrer Céline. La suite appartient à l’histoire.

La rencontre n’est pas seulement une formalité, c’est une révélation. Loin de l’image de diva inaccessible, Jean-Jacques Goldman découvre une jeune femme simple, passionnée, et surtout une artiste dotée d’une intelligence musicale hors du commun. Entre eux, le courant passe instantanément. Goldman comprend qu’il ne doit pas écrire “pour” Céline Dion, mais qu’il doit écrire “sur” elle, lui tailler des chansons sur mesure qui révéleront des facettes de sa personnalité jusqu’alors insoupçonnées du grand public. Il se met au travail et compose douze titres qui vont redéfinir la carrière francophone de la chanteuse.

Le processus créatif est une alchimie parfaite. Goldman pousse Céline hors de sa zone de confort, lui faisant explorer des registres plus pop-rock, des textes plus profonds et des mélodies plus complexes. Il canalise la puissance de sa voix pour la mettre au service de l’émotion pure. Le résultat est stupéfiant. Le premier extrait, “Pour que tu m’aimes encore”, est une déflagration. Dès les premières notes, le public est conquis. La chanson devient un hymne instantané, un classique qui passera en boucle sur toutes les radios pendant des mois. L’album sort le 27 mars 1995 et le succès est immédiat, colossal, dépassant toutes les attentes.

De “Je sais pas” à “J’irai où tu iras” en passant par “Les derniers seront les premiers” ou le poignant “Vole”, hommage à sa nièce disparue, chaque titre est un chef-d’œuvre. L’album s’installe en tête des ventes en France pendant 44 semaines consécutives, un record absolu. Il triomphe en Belgique, en Suisse, au Canada, et s’exporte même dans des pays non francophones, séduits par la qualité universelle des mélodies et la force de l’interprétation. “D’eux” n’est plus seulement un album de Céline Dion, c’est un phénomène de société. Il devient la bande-son de toute une génération.

Trente ans plus tard, ces chansons n’ont pas pris une ride. Elles continuent de résonner avec la même intensité, témoignant du génie d’un auteur qui a su voir au-delà de la voix pour toucher l’âme de son interprète. Le documentaire diffusé ce soir sur M6 est une plongée nostalgique et émouvante dans cette aventure humaine et artistique exceptionnelle. À travers des archives inédites et les témoignages de proches, il nous rappelle à quel point cette rencontre était une évidence. Mais cette célébration est inévitablement teintée de mélancolie. Le silence assourdissant laissé par l’absence de Céline, qui se bat courageusement contre le syndrome de la personne raide, rend l’écoute de sa voix sur cet album encore plus poignante. C’est la voix d’une artiste au sommet de son art, libre et puissante, que l’on espère tous un jour réentendre sur scène. En attendant, “D’eux” reste le témoignage vibrant de son immense talent et d’une des plus belles collaborations de l’histoire de la musique.