Eddy Mitchell, l’inoubliable voix de “Couleur menthe à l’eau”, mène aujourd’hui une existence discrète. Loin de l’agitation des tournées et des studios, le chanteur, désormais âgé de 82 ans, se serait peu à peu retranché dans son appartement parisien. Les apparitions publiques se font rares, et les nouvelles sur son état de santé, encore plus. Dans le cercle intime de ses amis, l’inquiétude grandit. Que se passe-t-il vraiment derrière les murs de cet immeuble haussmannien du XVIe arrondissement, où l’artiste passe désormais le plus clair de son temps ?

Une légende recluse dans le XVIe

À 82 ans, Eddy Mitchell vit retiré dans une élégante demeure nichée à Porte Dauphine, dans le très chic 16e arrondissement de Paris. Affaibli, l’artiste a récemment annulé sa tournée pour raisons de santé. Loin des projecteurs, il privilégie désormais le calme de sa maison parisienne. Contrairement à son ami Johnny Hallyday, installé à Marnes-la-Coquette, le crooner a opté pour un environnement urbain discret, où il coule des jours paisibles, bien que de plus en plus reclus.

Une santé fragile qui l’oblige à ralentir

En juin 2025, l’interprète de “Couleur menthe à l’eau” a annoncé le report de sa tournée. Des soucis pulmonaires récurrents l’ont contraint à ralentir le rythme. Déjà en 2024, il révélait avoir souffert d’une grave pneumonie, l’ayant poussé à arrêter le tabac et l’alcool. Dans un communiqué, il a exprimé ses regrets envers son public tout en affirmant que sa priorité restait sa santé. Aujourd’hui, Eddy Mitchell se repose, en retrait, loin de la scène, affirme Le Journal de la maison.

Paris, une ville qu’il ne reconnaît pas

Si Eddy Mitchell a choisi de rester à Paris, il ne cache pas son désamour croissant pour la capitale. Nostalgique du vieux Paris, il déplore les transformations urbaines, les embouteillages constants et la place grandissante accordée aux vélos. “Je ne suis plus amoureux de Paris”, confie-t-il. Pour lui, la ville ne ressemble plus à celle qu’il a tant aimée. Résultat : il sort de moins en moins, préférant le confort de son domicile.

Entre fatigue, solitude et critique de Paris, Eddy Mitchell vit enfermé dans sa maison du XVIe arrondissement

Des critiques piquantes sur ses pairs

Avec son franc-parler légendaire, Eddy Mitchell ne manque pas d’ironie envers ses confrères installés dans les résidences sécurisées de banlieue. Il s’est récemment moqué, non sans humour, de Johnny Hallyday et de ceux qui vivent “à côté du cadavre de Maurice Chevalier”. Fidèle à son image de rockeur râleur, il assume pleinement son attachement au XVIe arrondissement, sans pour autant épargner ses vieux camarades, comme Hugues Aufray, qu’il évoque avec une touche d’ironie.

Une routine paisible, entre Paris et Saint-Tropez

S’il reste majoritairement chez lui à Paris, Eddy Mitchell garde un attachement fort à sa villa de Saint-Tropez. Ce lieu, chargé de souvenirs et de chaleur, lui offre une parenthèse loin du tumulte parisien. Entre ces deux résidences, l’artiste cultive une forme de retraite active, sans fioritures, mais avec ses repères. Il y trouve une sérénité nécessaire à sa santé fragile, même s’il ne s’éloigne que très rarement de son cocon parisien.

Le temps du recul, mais pas dans l’oubli

Même affaibli, Eddy Mitchell reste une figure incontournable de la chanson française. Son silence n’est pas synonyme d’oubli. Ses fans espèrent son retour sur scène, lui qui promet de revenir dès que possible. En attendant, c’est derrière les murs de sa maison, au cœur de Paris, que vit l’homme devenu mythe. Discret mais lucide, Eddy Mitchell traverse cette nouvelle étape avec une honnêteté touchante, conscient que l’essentiel se joue désormais dans la tranquillité.

Une mémoire vivante de la chanson française

Derrière ses volets clos du XVIe arrondissement, Eddy Mitchell demeure pourtant une mémoire vivante de la chanson française. Avec plus de soixante ans de carrière, il a traversé toutes les époques musicales, des débuts avec Les Chaussettes Noires aux concerts magistraux qui ont marqué plusieurs générations. Aujourd’hui, même si son corps le trahit, son esprit reste vif, et il continue de suivre l’actualité culturelle avec l’œil critique qui le caractérise. Ses proches rapportent qu’il ne manque pas une occasion de commenter les tendances musicales actuelles, qu’il juge parfois trop formatées ou artificielles.

Le lien indéfectible avec son public

L’un des éléments qui rend cette retraite parisienne si particulière est le rapport qu’il entretient encore avec ses fans. Malgré son absence des grandes scènes, les messages de soutien affluent régulièrement. Certains admirateurs déposent des lettres ou de petits cadeaux à l’entrée de son immeuble. “Eddy fait partie de notre vie, on ne peut pas l’oublier”, confie une fidèle admiratrice croisée près de son domicile. Cette affection populaire constitue une source de réconfort pour l’artiste, qui sait que son héritage musical est déjà assuré.

Un futur incertain, mais une légende intacte

L’avenir d’Eddy Mitchell reste entouré d’incertitudes. Reviendra-t-il un jour sur scène ? Ses proches restent prudents, évoquant avant tout son besoin de repos et de stabilité. Mais une chose est sûre : même loin des projecteurs, le “Schmoll” n’a rien perdu de sa légende. Ses chansons continuent de résonner dans les foyers, rappelant que l’artiste appartient au patrimoine vivant de la culture française.

Ainsi, dans son appartement du XVIe arrondissement, entre solitude choisie et combat contre le temps, Eddy Mitchell écrit la dernière étape d’un destin hors du commun : celui d’un homme qui a su allier franchise, talent et intemporalité.