🔥 La performance de sa vie ! Acclamé par le public de la Mostra pendant 10 longues minutes, George Clooney livre un rôle puissant et risqué dans “Jay Kelly”.: 🤯 Dix minutes d’applaudissements et des larmes… mais des critiques assassines ! Le nouveau film de George Clooney, “Jay Kelly”, a reçu une ovation monstre à Venise, et pourtant, la presse le démolit. Qui a raison ? Le public ou les critiques ? L’analyse de ce film qui divise déjà est en commentaire ! 👇

Mieux reçu par les journalistes, l’autre poids lourd de cette seconde journée de la Mostra, Bugonia, où brille Emma Stone, repart avec sept minutes d’applaudissements.

C’est le baromètre, certes frivole, mais incontournable des festivals : la salve d’applaudissements qui clôt une avant-première. Indication empirique qui indique si un film a trouvé des partisans, s’il est capable de rester dans les mémoires et les cœurs jusqu’au palmarès. Réputés plus généreux et accommodants que le public cannois, les spectateurs de la Mostra de Venise ont tout donné jeudi soir, au deuxième jour de la Mostra, délivrant une ovation de dix minutes à Jay Kelly, la nouvelle comédie de Noah Baumbach sous pavillon Netflix, dans laquelle George Clooney joue une star américaine en plein doute après ses retrouvailles amères avec un ancien camarade de cours de théâtre.

C’est une scène comme seule la Mostra de Venise sait en offrir. Dans la majestueuse Sala Grande du Palazzo del Cinema, les lumières se rallument. Sur l’écran, le nom de George Clooney clôt le générique de “Jay Kelly”, son nouveau drame présenté en compétition. Puis, le silence est rompu. Une première salve d’applaudissements, puis une autre, jusqu’à ce que la salle entière se lève, emportée par une vague d’émotion. L’ovation durera dix longues minutes. Face à cet hommage vibrant, George Clooney, les yeux humides, semble submergé. Une image parfaite, un triomphe absolu. Pourtant, au même instant, sur les smartphones des journalistes présents, les premières critiques tombent, et le son de cloche est radicalement différent : “académique”, “maladroit”, “décevant”. Comment un film peut-il susciter une telle ferveur populaire et une telle froideur critique ? Le paradoxe “Jay Kelly” est né, et il est le feuilleton qui agite déjà tout le festival.

Le grand retour de Clooney dans un rôle à contre-emploi

Pour comprendre l’ovation, il faut d’abord comprendre le projet. “Jay Kelly” n’est pas un film anodin dans la carrière de George Clooney. Loin des comédies élégantes des frères Coen ou des blockbusters à grand spectacle, l’acteur y incarne un personnage complexe et tourmenté : Jay Kelly, un journaliste d’investigation autrefois au sommet, aujourd’hui déchu après avoir falsifié une source pour un article qui a détruit une vie. Le film raconte sa quête de rédemption, son combat pour regagner la confiance de sa famille et de sa profession.

C’est un rôle sombre, déglamourisé, où Clooney, cheveux grisonnants et visage marqué par la fatigue, livre une performance à fleur de peau. Il explore les failles d’un homme rongé par la culpabilité, un anti-héros loin des figures charismatiques qu’il a l’habitude de jouer. Pour le public de la Mostra, assister à cette prise de risque, voir une star de cette magnitude se mettre à nu avec une telle intensité, a été un véritable choc. L’ovation était, avant tout, une reconnaissance pour l’acteur, pour son courage et pour la puissance émotionnelle brute qu’il a su transmettre.

Une ovation pour l’homme, plus que pour l’Å“uvre ?

Il est de notoriété publique que les standing ovations des festivals sont souvent des baromètres de l’émotion plus que de la qualité cinématographique pure. À Venise, le public a acclamé l’homme. Il a salué George Clooney, l’enfant chéri du Lido, celui qui a tant de fois foulé ce tapis rouge, en tant qu’acteur, réalisateur et simple amoureux de l’Italie. Il a salué une performance d’acteur poignante, une de celles qui marquent une carrière et qui sentent bon les nominations aux Oscars.

Mais une performance magistrale peut-elle sauver un film jugé imparfait ? C’est là que le bât blesse et que le fossé avec la critique se creuse.

La froideur des critiques face à un film “trop classique”

Si les spectateurs se sont laissé emporter par l’émotion, les critiques, eux, ont analysé l’Å“uvre avec un Å“il plus technique et distant. Et leur verdict est quasi unanime : si George Clooney est impérial, le film, lui, souffre de plusieurs faiblesses. Les premiers papiers évoquent un scénario “prévisible”, une réalisation “académique” et un traitement du journalisme “truffé de clichés”.

Un critique influent écrit : “Clooney n’a jamais été aussi bon, mais il est au service d’un drame qui manque cruellement d’originalité et qui suit une trame narrative vue et revue.” Un autre ajoute : “L’Å“uvre est sincère et touchante par moments, mais elle manque de la subtilité et de la tension psychologique que le sujet exigeait.” En somme, la presse salue l’interprète mais émet de sérieuses réserves sur le film en lui-même, le jugeant trop classique dans sa forme et son propos.

Quel avenir pour le film qui divise ?

Ce grand écart entre l’accueil du public et celui de la critique n’est pas nouveau à Venise, mais il place “Jay Kelly” dans une position fascinante. Le film a-t-il ses chances pour le Lion d’Or ? Difficile à dire. Un jury pourrait être sensible à la performance de son acteur principal au point de lui décerner le prix d’interprétation, tout en ignorant le film pour la récompense suprême.

Quoi qu’il en soit, le destin de “Jay Kelly” est désormais lancé. Il sera à jamais ce film qui a fait pleurer le public de la Mostra tout en faisant soupirer la critique. Ce paradoxe est peut-être sa plus grande force. Il suscite le débat, la curiosité, et prouve une fois de plus que le cinéma n’est pas une science exacte, mais un art de la perception et de l’émotion, où le cÅ“ur du public et la raison des critiques ne battent pas toujours au même tempo.