Ce jeudi 21 août 2025, France 3 offrait aux téléspectateurs une double dose d’émotions et de suspense avec la rediffusion de deux épisodes phares de la série culte « Alex Hugo ». Deux enquêtes sombres, nerveuses, profondément humaines, portées par un Samuel Le Bihan incandescent, qui confirme une fois de plus que ce rôle est devenu pour lui bien plus qu’un simple personnage : un miroir, une seconde peau.

🔎 Épisode 1 : La Dernière piste

Dès les premières minutes, l’atmosphère est posée : les montagnes, majestueuses et inquiétantes, deviennent un personnage à part entière. Alex Hugo se retrouve face à une disparition mystérieuse, celle d’un randonneur chevronné, dont les traces s’interrompent brutalement sur un sentier escarpé.

Ce qui semble être d’abord un banal accident de montagne se transforme rapidement en enquête à tiroirs, où chaque témoin cache un fragment de vérité. Samuel Le Bihan y déploie toute sa palette : regards lourds, silences éloquents, éclats de colère retenue. La réalisation prend son temps, installe les paysages comme une toile de fond sublime et menaçante, et chaque plan semble rappeler cette idée : la montagne garde ses secrets.

Le twist final — la découverte d’un passé trouble du disparu, lié à un règlement de comptes ancien — surprend et glace. Une intrigue où l’émotion prime sur l’action, où Alex Hugo se confronte non seulement à la cruauté humaine, mais aussi à ses propres fantômes.

🔎 Épisode 2 : Les Ombres du passé

Si le premier épisode jouait la carte du mystère feutré, le second plonge immédiatement dans une noirceur plus intime. Un corps est retrouvé dans une cabane forestière, et l’affaire ramène Alex face à une figure de son passé de policier marseillais.

La force de cet épisode réside dans la tension psychologique. Alex, tiraillé entre devoir et souvenirs, entre l’homme qu’il fut et celui qu’il essaie de devenir, incarne à merveille cette lutte intérieure. Samuel Le Bihan excelle dans ces moments de fragilité contenue, où le poids des souvenirs pèse plus lourd que la montagne elle-même.

La confrontation avec l’ancien collègue — magnifiquement écrite — donne lieu à des dialogues ciselés, presque théâtraux. Le spectateur est happé dans un duel moral où aucune réponse n’est simple, où chaque geste semble guidé par une culpabilité enfouie.

Le final, poignant, confirme la puissance émotionnelle de la série : il ne s’agit pas seulement de résoudre des crimes, mais d’explorer les fractures intérieures des personnages.

⭐ La critique : pourquoi Alex Hugo fascine toujours

Dix saisons plus tard, Alex Hugo reste un ovni dans le paysage télévisuel français. La recette ?

Un héros atypique : ni flic classique, ni justicier solitaire, mais un homme brisé qui cherche la paix dans une nature aussi sublime que dangereuse.

Un rythme particulier : loin du tempo frénétique des polars urbains, la série prend le temps de contempler, de laisser respirer ses personnages et ses spectateurs.

Un ancrage visuel fort : les montagnes filmées comme des cathédrales, magnifiées par une photographie qui transforme chaque enquête en fresque.

Et surtout, un Samuel Le Bihan habité. Dans ces deux épisodes, il livre une prestation d’une intensité rare, tout en retenue et en nuances. On le sent en symbiose avec Alex Hugo, comme si ce rôle lui permettait d’explorer ses propres zones d’ombre.

🎯 Verdict

Cette soirée du 21 août fut bien plus qu’une simple rediffusion. Elle a rappelé à quel point « Alex Hugo » est devenue une série culte, non seulement pour ses intrigues, mais surtout pour la profondeur humaine qu’elle insuffle à chaque histoire.

Deux épisodes sombres, deux histoires haletantes, et un acteur au sommet de son art. France 3 a offert aux téléspectateurs un voyage intense, au cœur des Alpes, au cœur des hommes.