🎭 Lionnel Astier fait son grand retour dans les Cévennes avec sa nouvelle pièce “Élise, la colère de Dieu” — un retour en force pour l’acteur et metteur en scène, qui plonge le public dans un drame intense et poignant. Cette nouvelle création promet de bouleverser les spectateurs, avec une performance magistrale qui mêle émotion, profondeur et réflexion sur des thèmes puissants.

LionnelAstier poursuit son travail de conteur d’histoires dans une époque de profondes blessures. Midi Libre – Alexis BETHUNE

“Élise, la colère de Dieu” est le nom de la nouvelle pièce écrite par le comédien, qui fait suite à la Nuit des Camisards. Une œuvre qui offre un nouveau chapitre sur l’histoire de la révolte cévenole, et qui sera donnée, dès cet été, en plein air à plusieurs reprises.

“J’avais voulu proposer une pièce à un public qui, potentiellement, ne savait pas du tout ce que Camisard voulait dire.” Lionnel Astier est un homme de théâtre. Et c’est par le théâtre, historique art populaire et rassembleur, que le comédien semble être le plus en osmose avec le public. Le divertir tout en lui faisant partager un certain héritage historique, sans mauvaise condescendance.

En 2007, l’acteur et dramaturge écrit et met en place, avec Gilbert Rouvière à la mise en scène, La Nuit des Camisards. Une pièce pour raconter, à travers la fiction, le drame vécu par les protestants lors de la révocation de l’Édit de Nantes, décision royale interdisant la pratique du culte au profit de la religion catholique, et de leur début de prise d’armes en Cévennes. Une pièce jouée en plein air, de part et d’autres du massif (et au-delà), où spectateurs, assis parfois à même le sol, assistaient au jeu des acteurs et à la force de l’histoire.

Une suite en tous points

Rapidement après avoir joué la pièce pendant plusieurs années, jusqu’à sa dernière représentation en 2018, Lionnel Astier songe à écrire une suite pour ses “Camisards”. Un travail qui durera six ans, parsemé de plusieurs versions différentes de son histoire. Le résultat donne Élise, la colère de Dieu, édité, comme son prédecesseur, chez Alcide, et paru le 10 mars dernier.

“Dans la Nuit des Camisards, j’avais traité la bascule dans la révolte. Mais pas la révolte en tant que telle.” Une entrée dans la guerre racontée à travers les yeux d’Élise Bonnal, personnage déjà présent dans le premier opus. Une mère de famille, marquée par la mort brutale d’un de ses deux fils, tous deux Camisards, et qui finira par prendre les armes pour porter secours à celui encore vivant. Un nouveau chapitre, aux engagements proches de la tragédie, qui, sans prétendre vouloir retranscrire les faits historiques dans leur authenticité, pousse à réfléchir à la position de chacun face à l’oppression, et face à la folie que peut provoquer la grande piété religieuse.

Retour en forêt

Pour mettre en vie cette nouvelle partie de l’histoire, dont la trame reste, naturellement, dans une certaine confidentialité, Lionnel Astier et Gilbert Rouvière s’entourent, à nouveau, d’une partie de l’équipe de comédiens ayant fait vivre la “Nuit”. Josée Drevon, qui jouait déjà Élise lors des précédentes représentations de la Nuit des Camisards, revient mais pour jouer, cette fois, le rôle de la soeur d’Élise. La comédienne est, notamment, connue, comme pour Lionnel Astier, des fans de la série Kaamelott pour son interprétation de la reine Ygerne, mère d’Arthur.

Après plusieurs résidences un peu partout dans la région languedocienne, l’équipe donnera la première de l’œuvre en plein cœur de juillet à Florac, en Lozère (lire ci-dessous). Cette première sera leur sortie de résidence. D’ici cette date, un calendrier précis de la première tournée sera dévoilé.

Élise, la colère de Dieu. Éditions Alcide. 168 pages. 10 €. Disponible en librairie depuis le 10 mars.

Une première au cœur des Cévennes

Fidèle à la philosophie du théâtre en forêt, Élise, la colère de Dieu sera joué en extérieur. Un temps envisagé au Pont-de-Monvert, village où fut tué à l’époque l’abbé Du Chaila, la première de cette nouvelle représentation sera jouée finalement à Florac, cœur des Cévennes. Cette première est fixée pour le 19 juillet 2025. Durant la période estivale, Lionnel Astier envisage au moins seize représentations entre la Lozère et le nord du Gard, autour d’Alès, avant d’envisager de sortir la pièce hors des frontières historiques de l’histoire.

Selon les dates et les lieux, il ne sera pas rare, pour le public, d’assister à une “double pièce” : le temps de certaines longues soirées sera donné dans la foulée La Nuit des Camisards, puis sa suite directement. Une manière de montrer que les deux œuvres sont entremêlées et inextricables l’une de l’autre. Ce sera le cas, par exemple, au Mas Soubeyran, à Mialet.