« On ne voulait pas un hôtel lambda » : Patrick Bruel dévoile les coulisses de son palace 5 étoiles, un lieu intime et ultra-luxueux qui surprend tout le monde. Pourquoi ce chanteur iconique a-t-il décidé de se lancer dans l’hôtellerie ? Comment a-t-il imaginé un lieu si singulier, entre raffinement, discrétion et émotions personnelles ? De la cave à vin secrète aux chambres inspirées de ses chansons, tout y raconte une histoire… mais pas celle qu’on attendait. Cliquez sur le lien pour entrer dans l’univers exclusif de Bruel, là où l’art de vivre rencontre l’âme d’un artiste.

Loin des projecteurs et des grandes scènes, Patrick Bruel vient d’achever un projet aussi personnel qu’ambitieux : l’ouverture de son propre hôtel cinq étoiles. Situé dans le Sud de la France, entre collines verdoyantes et mer scintillante, cet établissement n’est pas un simple palace. C’est un monde à part, un refuge où chaque recoin semble murmurer une histoire intime.

« On ne voulait pas un hôtel lambda », affirme d’emblée le chanteur, sourire en coin, lorsqu’il nous accueille dans le hall baigné de lumière naturelle. Dès les premiers pas, on comprend que rien ici n’a été laissé au hasard. Bois anciens, pierres apparentes, senteurs délicates de figuier et de cuir : l’atmosphère évoque plus une maison de famille qu’un complexe touristique.

Un hôtel pensé comme une chanson

À l’origine de ce projet, une idée simple mais profonde : créer un lieu à son image, où l’émotion aurait sa place autant que le confort. Bruel l’explique avec passion : « Un hôtel, ce n’est pas juste un lit et une salle de bain. C’est une expérience. Comme une chanson, il doit raconter quelque chose, toucher les gens. »

Chaque chambre porte un nom tiré de ses titres ou de ses souvenirs. « J’te l’dis quand même », « Casser la voix », « Mon amant de Saint-Jean »… Mais ici, les clins d’œil ne sont jamais appuyés. Les thèmes sont subtilement intégrés : une photographie ancienne dans un couloir, un manuscrit encadré au-dessus d’un lit, un vieux vinyle qui tourne dans le bar du rez-de-chaussée.

Un lieu façonné par la mémoire

Mais ce qui surprend le plus, c’est l’émotion palpable qui habite l’endroit. L’hôtel a été pensé comme un hommage discret à plusieurs femmes qui ont marqué la vie de Bruel – sa mère, sa grand-mère, une ancienne compagne. Une sculpture en pierre au fond du jardin porte d’ailleurs l’inscription : “Pour celles qui m’ont appris à aimer”.

Le chanteur ne cache pas que certains éléments du décor ont été choisis dans un élan de mémoire. « Le fauteuil dans la suite ‘Camille’ appartenait à ma mère. Le miroir dans le salon bleu était dans ma chambre d’enfant. J’ai voulu que ce lieu me ressemble, mais aussi qu’il porte ceux que j’ai aimés. »

Un art de vivre à la française… avec une touche méditerranéenne

Au-delà de cette sensibilité, l’hôtel offre une expérience gastronomique et sensorielle à la hauteur des plus grands établissements. Le restaurant, baptisé “Les Silences”, est tenu par un chef étoilé discret mais inventif, ancien camarade de Bruel. On y déguste une cuisine raffinée, mêlant saveurs du terroir et influences orientales. Tajine d’agneau au citron confit, ceviche de daurade, mousse de pistache et fleur d’oranger : chaque plat est une surprise.

Le spa, quant à lui, est dissimulé sous une serre ancienne transformée en sanctuaire de détente. Soins à base d’huile d’argan, tisanes maison, musique acoustique douce – ici, tout invite à la déconnexion.

Le pari d’un homme en quête de transmission

Pourquoi un chanteur aussi célèbre s’est-il lancé dans une telle aventure ? Bruel répond sans détour : « J’arrive à un âge où j’ai envie de transmettre autre chose. Pas seulement des chansons. Un art de vivre, une vision, une manière d’accueillir le monde. Cet hôtel, c’est mon autre scène. »

Et il ne s’est pas contenté de mettre son nom sur une enseigne. Il a participé activement à la rénovation du lieu, a choisi chaque pierre, chaque tissu. « J’ai dormi ici avant même que ce soit fini. Il fallait que je sente si l’endroit vibrait comme je le voulais. »

Un accueil comme à la maison

Ce qui frappe les visiteurs, c’est le sentiment d’être reçus, non pas comme des clients, mais comme des invités. Le personnel, sélectionné avec soin, incarne cette philosophie. Chacun a une histoire, chacun a été formé à comprendre ce que Bruel appelle « l’écoute silencieuse » : deviner ce dont quelqu’un a besoin avant même qu’il le formule.

Un couple d’Américains croisé dans le jardin témoigne : « C’est notre troisième séjour ici. Ce lieu est magique. On sent qu’il a une âme. »

Et après ?

Pour Patrick Bruel, l’hôtel n’est pas un point d’arrivée, mais peut-être le début d’un nouveau chapitre. « Je ne vais pas devenir hôtelier à temps plein », dit-il en riant. « Mais je veux que ce lieu vive, qu’il continue d’accueillir, de surprendre, de toucher. »

Des projets sont déjà en cours : des concerts privés dans le jardin, des lectures de poésie, des résidences d’artistes. « J’ai envie que ce soit un lieu de culture, pas seulement de luxe. »