Samuel Le Bihan, acteur d’exception et père engagé, livre chaque jour un combat de toutes les batailles. Entre ses rôles exigeants sur scène et son rôle de père dévoué, l’acteur jongle avec des responsabilités lourdes, mais son courage et sa détermination ne cessent de briller dans la vie comme à l’écran.

Cet entretien avec Samuel Le Bihan nous dévoile un homme à la fois engagé, introspectif et profondément humain. L’acteur, connu pour ses rôles marquants à la télévision et au cinéma, se confie avec une sincérité rare, abordant son parcours professionnel et personnel, notamment sa vie de père et son engagement autour de l’autisme. À travers ses mots, on découvre un homme qui, tout en ayant fait face à de nombreuses épreuves, continue de chercher et d’apprendre.

Un rôle marquant : Seul et la force d’un homme face à l’adversité

Dans son dernier projet, le téléfilm Seul, diffusé sur France 2, Samuel Le Bihan incarne le personnage d’Yves Parlier, un aventurier solitaire engagé dans le Vendée Globe, une des courses de voile les plus prestigieuses et éprouvantes. Ce film, plus qu’un simple récit d’aventure, est avant tout une histoire humaine où la solitude, la souffrance physique et mentale, ainsi que l’endurance, se confrontent à la puissance de la mer. Le Bihan, qui confie avoir perdu 10 kg pendant le tournage pour incarner ce rôle, nous raconte l’intensité du film qui a requis une préparation physique rigoureuse et un investissement émotionnel considérable. L’acteur parle aussi de la manière dont il s’est immergé dans ce rôle de façon profonde, tout en faisant attention à ne pas juste reproduire un exploit technique, mais plutôt à en comprendre l’humain derrière.

Une expérience émouvante avec Yves Parlier

Lors de son interprétation, Samuel Le Bihan n’a pas rencontré Yves Parlier avant le film, un choix qui lui a permis de s’immerger pleinement dans le rôle sans l’ombre d’une influence extérieure. Cependant, après la diffusion du film, Yves Parlier a exprimé sa reconnaissance, trouvant le film très fidèle à son vécu. L’acteur, lui, se dit honoré par la marque de confiance de Parlier et la reconnaissance qu’il lui a témoignée en l’invitant au départ du Vendée Globe 2021. Une invitation symbolique qui montre l’impact du film et la manière dont Samuel Le Bihan a su interpréter ce défi exceptionnel.

Le lien avec sa propre histoire : l’engagement pour l’autisme

Mais au-delà de ses rôles à l’écran, Samuel Le Bihan s’engage également dans la vie réelle, notamment à travers son expérience en tant que père d’une fille autiste. Son livre Un bonheur que je ne souhaite à personne, qui raconte le quotidien d’une mère élévant son fils autiste, est une œuvre sincère et profondément personnelle. Cet engagement n’est pas qu’éphémère : en 2019, il a fondé l’association Autisme Infoservice, un service public destiné à aider les parents d’enfants autistes, suite à l’aide qu’il a reçue lui-même au début de son parcours. Cet engagement est pour lui une forme de partage et de solidarité envers ceux qui traversent les mêmes difficultés.

La reconnaissance et l’humilité

Dans cet entretien, Samuel Le Bihan évoque aussi son parcours de manière humble. Son récent prix de la Légion d’honneur en est un exemple. Bien que cet honneur soit une reconnaissance de son engagement pour la cause de l’autisme, il semble le voir comme un symbole, un repère, plutôt qu’une fin en soi. Pour lui, ce qui compte, c’est de continuer à évoluer, à apprendre et à transmettre. Cette reconnaissance n’est pas simplement pour lui, mais pour toutes les personnes qui se battent dans l’ombre pour faire avancer les choses.

Un père moderne

Sa vision de la paternité est également un aspect central de son identité. Samuel Le Bihan se définit comme un père un peu “imparfait”, mais qui s’efforce d’être honnête avec ses enfants. Il souligne l’importance de la communication, de l’amour et des limites, tout en reconnaissant qu’il fait des erreurs. Il considère que l’important est de leur donner la confiance en eux-mêmes et de les aider à comprendre le monde dans lequel ils évoluent, un monde en constante mutation.

La quête de sens et de curiosité

Enfin, ce qui ressort de cet entretien, c’est la quête perpétuelle de sens et de curiosité qui guide Samuel Le Bihan. Bien que la Bretagne, son lieu d’origine, représente un socle dans sa vie, il se voit avant tout comme un vagabond, toujours en quête de découvertes et de nouvelles perspectives. Pour lui, l’essentiel est de ne jamais se reposer sur ses lauriers, de continuer à apprendre, à se remettre en question et à évoluer.

En résumé, Samuel Le Bihan est un homme qui, malgré une carrière bien remplie, reste humble, engagé et profondément attaché à ses valeurs. À travers ses rôles et son engagement dans des causes importantes comme l’autisme, il nous montre l’importance de continuer à apprendre, à évoluer et à chercher ce qui nous anime vraiment. Et comme il le dit si bien, “ce qui est intéressant, c’est de rester curieux”.