L’homme qui nous annonce les catastrophes du monde entier n’est pas insensible aux drames qu’il rapporte. Julian Bugier, l’une des figures les plus respectées du journalisme français, a osé lever le voile sur sa plus grande vulnérabilité. Il a admis que son métier, loin de le blinder, le fragilise chaque jour un peu plus face à une catégorie de nouvelles en particulier. C’est un aveu inattendu qui nous rappelle que derrière le présentateur du 20h, il y a un homme avec ses propres peurs et ses émotions. Apprenez ce qui le touche au plus profond de son être et le met KO moralement. Le récit complet est dans l’article.

A 44 ans, Julian Bugier est un des chouchous des téléspectateurs de France 2. Le journaliste et présentateur du JT de 13H n’est pas du genre diva mais il y a tout de même un petit quelque chose qui est capable de l’agacer au travail…

© CYRIL PECQUENARD/SIPA

Invité de l’émission On refait la télé, sur RTL, Julian Bugier a répondu à toutes les questions de l’animateur Eric Dussart. Même les plus inattendues. La preuve ? Le journaliste de France 2 a été questionné sur son rapport à la nourriture. Car, oui, c’est un sujet sensible pour ce dernier…

“Je peux être de mauvaise humeur”

Eric Dussart a donc interrogé son confrère sur le lien qu’il entretient avec la bonne chère. “Bien manger c’est hyper important pour vous. Je vous cite : ‘Si je mange mal je peux être de mauvaise humeur’“, a-t-il ainsi démarré. Et le principal concerné de reconnaître qu’il est un peu pointilleux sur ce qu’il y a dans son assiette. “De ouf, de ouf de mauvaise humeur, ça me plombe ma journée. Si bien que, quand on fait des délocalisations, je jette toujours un coup d’œil sur la resa qui a été faite la veille au soir (…) Maintenant, ce que je fais, c’est que je réserve le restaurant moi-même. Pas forcément un truc chic, juste un truc bon. Une très bonne pizzeria, très simple, il n’y a rien de meilleur“, a expliqué Julian Bugier.

Le journaliste, qui fait cependant attention à sa ligne puisqu’il fait un métier d’image, assume de vite devenir renfrogné si jamais il a mal mangé : “Oui, ça me gâche le moment, j’ai l’impression qu’on se fiche de moi. Imaginez quand vous allez au restaurant, c’est pour bien manger quand même, c’est le sens même du restaurant. On n’est pas dans le restaurant utile, on est dans le restaurant du plaisir (…) Et puis pour nous, Français, la gastronomie c’est quand même un truc qui est là-haut.”

Julian Bugier passe un message à France 2 : “C’est un vrai sujet”

Si le mari de la journaliste économique Claire Fournier fait attention à ce qu’il mange en déplacement, reste à savoir s’il est mieux loti à France 2. “La cantine est bonne ou pas ?“, lui a ainsi demandé Eric Dussart. Verdict : “Non, c’est pas dingue, mais c’est une grosse cantine, on a beaucoup de salariés, c’est acceptable.

Et Julian Bugier de faire cependant passer un message à la direction de France 2 sur le fait qu’il ne reste plus grand chose quand il débarque à la cantine après le JT, aux alentours de 14h. “C’est un vrai sujet, vous avez raison de le souligner, c’est un vrai sujet. Bien souvent il ne reste plus beaucoup de plats donc on prend ce qu’il y a.

Dans le paysage audiovisuel français, le visage de Julian Bugier est une figure de proue, un repère pour des millions de téléspectateurs qui s’installent devant leur écran chaque soir pour s’informer des derniers rebondissements du monde. Sa voix est calme, son attitude est posée, et il dégage une assurance qui rassure, même lorsque les nouvelles sont mauvaises. Il incarne l’idéal du journaliste : objectif, professionnel, et impassible face au chaos du monde. Pourtant, derrière cette façade de sérénité, Julian Bugier cache une sensibilité à fleur de peau, une part d’humanité qui ne peut être muselée, même par les exigences d’un métier qui l’expose quotidiennement au pire de l’actualité.

Dans un entretien accordé à Voici, le journaliste a levé le voile sur ce qui, au-delà des aléas du quotidien, a le pouvoir de véritablement l’affecter. Loin des tracas habituels, de l’imprévu ou de la fatigue, c’est le contenu même de son travail qui pèse sur son âme. Il a confié, avec une honnêteté désarmante, que certaines nouvelles ont un impact si fort sur lui qu’elles parviennent à “plomber sa journée” et à le mettre dans une “mauvaise humeur” profonde. L’élément déclencheur de ce désarroi n’est pas une crise politique, une catastrophe financière ou un conflit lointain, mais quelque chose de bien plus intime et universel : le drame qui touche les enfants.