“đź’” Julien Clerc bouleversĂ© : ‘Heureusement que j’avais ce concert’. Le chanteur se confie avec une Ă©motion rare sur la mort tragique de son frère GĂ©rard Leclerc dans ‘Sept Ă  huit’, rĂ©vĂ©lant comment la musique et la scène lui ont permis de tenir face Ă  ce chagrin dĂ©vastateur.”

Ce dimanche 17 aoĂ»t 2025, Julien Clerc Ă©tait l’invitĂ© du “Portrait de la semaine” dans “Sept Ă  huit” sur TF1. Face Ă  HĂ©lène Mannarino, qui assure l’interview en remplacement d’Audrey Crespo-Mara pour quelques numĂ©ros, le chanteur de 77 ans s’est confiĂ© avec une rare sincĂ©ritĂ© sur la disparition tragique de son frère GĂ©rard Leclerc, survenue il y a deux ans jour pour jour.

Le chanteur de 77 ans Julien Clerc dans le “Portrait de la semaine” de “Sept Ă  Huit” ce dimanche 17 aoĂ»t 2025 sur TF1, oĂą il se confie sur sa vie, sa paternitĂ© et la disparition de son frère GĂ©rard Leclerc. (Capture d’Ă©cran TF1)

Chaque dimanche soir, “Sept Ă  huit” propose sous la direction d’Harry Roselmack une plongĂ©e dans l’actualitĂ© avant de clĂ´turer par son cĂ©lèbre “Portrait de la semaine”. Cette sĂ©quence intimiste, temporairement confiĂ©e à HĂ©lène Mannarino pendant l’Ă©tĂ© en remplacement d’Audrey Crespo-Mara, explore les parcours, les doutes et les secrets des personnalitĂ©s qui font l’actualitĂ©. Ce dimanche 17 aoĂ»t, c’est Julien Clerc qui se prĂŞte Ă  l’exercice, rĂ©vĂ©lant son humanitĂ© au-delĂ  de sa notoriĂ©tĂ© d’artiste.

Une enfance marquĂ©e par l’autoritĂ© paternelle

L’homme derrière l’artiste se dĂ©voile progressivement dans cet entretien sensible. Julien Clerc revient sur ses jeunes annĂ©es et l’influence de son père dans sa construction personnelle. “Il est vrai que j’arrivais après un père… pas qu’il Ă©tait dur. Moi, il me faisait beaucoup rire mon père. Mais il Ă©tait quand mĂŞme strict, il Ă©tait Ă  l’ancienne. C’est l’image que j’avais de la paternitĂ©”, confie-t-il Ă  HĂ©lène Mannarino. Cette figure paternelle stricte mais aimante forge ses premiers repères Ă©ducatifs et influence sa propre approche de la paternitĂ©.

Un père en questionnement permanent

Père de cinq enfants issus de trois unions diffĂ©rentes, Julien Clerc porte un regard lucide et parfois critique sur son rĂ´le paternel. Son style Ă©ducatif Ă©volue au fil des annĂ©es et des expĂ©riences familiales. “J’Ă©tais plus dur quand j’Ă©tais plus jeune”, reconnaĂ®t-il avec franchise, admettant avoir en partie reproduit le modèle familial reçu. Cette introspection le mène Ă  constater qu’il n’a pas Ă©tĂ© “le mĂŞme père pour Angèle et Jeanne que pour LĂ©onard”, son dernier enfant. Sa fille adoptive Angèle a d’ailleurs pu lui faire remarquer qu’il s’Ă©tait “ramolli avec le temps”, observation qu’il accueille avec tendresse et une pointe de regret.

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“J’ai fondu en larmes en jouant la chanson”

Le 15 aoĂ»t 2023 marque un tournant douloureux dans la vie de l’artiste. Son frère GĂ©rard Leclerc, journaliste de 71 ans, perd la vie dans un accident d’avion alors qu’il se rendait Ă  La Baule pour assister Ă  un concert de son aĂ®nĂ©. Face Ă  cette tragĂ©die, Julien Clerc prend la dĂ©cision de maintenir sa reprĂ©sentation. “Heureusement que j’avais ça, heureusement que j’avais ce concert. On m’a dit ‘oh lĂ  lĂ , quel courage vous avez eu’. Mais pas du tout ! Au contraire”, explique-t-il avec Ă©motion. Cette dĂ©cision, loin d’ĂŞtre hĂ©roĂŻque selon lui, reprĂ©sente un refuge salvateur face au chagrin. Son dernier album “Une vie” comprend la chanson “Saint-Nazaire”, hommage musical Ă  son frère disparu. “Quand j’ai fait la chanson sur mon frère par exemple, je l’ai jouĂ©e Ă  un copain qui est un intime de moi depuis longtemps. Et puis j’ai fondu en larmes en jouant la chanson”, confie-t-il, rĂ©vĂ©lant la dimension thĂ©rapeutique de cette crĂ©ation artistique.

Un frère confident et complice

Julien Clerc revient Ă©galement sur sa relation privilĂ©giĂ©e avec son frère disparu.”Il Ă©tait mon confident… Il donnait toujours son avis sur ma musique, il Ă©tait très fan. C’est agrĂ©able quand votre petit frère aime ce que vous faites”, se souvient Julien Clerc. Cependant, l’artiste reconnaĂ®t une certaine asymĂ©trie dans cette relation privilĂ©giĂ©e : “Il l’a Ă©tĂ© pour certains moments, je l’ai moins Ă©tĂ© pour lui”. Il dĂ©crit son cadet comme un homme “plus social, plus sociable”, dotĂ© d’une gaietĂ© naturelle qui contrastait avec sa propre rĂ©serve. “Il Ă©tait très gai Ă  des moments oĂą je peux me renfermer. Je me rends compte depuis qu’il est parti que tout le monde l’aimait”, confie-t-il, rĂ©vĂ©lant combien cette personnalitĂ© solaire lui manque aujourd’hui. L’artiste avoue gĂ©rer son deuil de manière intĂ©riorisĂ©e : “Moi j’intĂ©riorise pas mal. Je ne montre pas beaucoup ma tristesse. Par contre, ça me tombe dessus Ă  des moments oĂą je ne m’y attends pas”.