« J’écrivais en phonétique » : Kendji Girac se confie sur son combat contre l’illettrisme

Pour sa première apparition à la télévision en tant qu’acteur, Kendji Girac a choisi un sujet qui le touche personnellement : l’illettrisme. Dans « Champion », le chanteur incarne le personnage principal qui rencontre des difficultés à lire et à écrire. La série sera diffusée à partir de ce lundi 5 septembre sur TF1.


Kendji Girac le 13 décembre 2018. | JOEL LE GALL / ARCHIVES OUEST-FRANCE

Le chanteur Kendji Girac s’est confié à l’occasion de son premier rôle dans une série télévisée. L’artiste a révélé avoir longtemps rencontré de grandes difficultés à lire et à écrire, explique Le Parisien . Un point commun avec le personnage Zack qu’il incarne dans  Champion, série diffusée sur TF1 à partir ce lundi 5 septembre 2022 à 21 h 15.

Un épisode marquant

« Lire, je l’ai appris à l’école, mais je ne savais pas écrire comme une personne qui a eu un parcours scolaire classique », a raconté Kendji Girac à nos confrères. Issu de la communauté gitane, il a toujours beaucoup voyagé avec sa famille. Il faisait de nombreuses fautes d’orthographe. « J’écrivais en phonétique, en fait. »

Des difficultés qui l’ont poursuivi lorsqu’il a été révélé au public dans l’émission The Voice diffusée sur TF1. La signature de son premier contrat chez Universal a été un tournant pour lui : « Je devais simplement mettre la mention : ‘Je soussigné Kendji Girac’. Et ça a été comme écrire un livre entier. Du coup, je n’ai même pas voulu le signer, de peur de faire des fautes d’orthographe. »

7 % des 18-65 ans illettrés

Avec Champion, l’artiste espère devenir un porte-parole et que l’illettrisme ne reste pas un tabou. L’artiste âgé de 26 ans a pris le temps de choisir le scénario qui lui convenait le plus. Il a confié avoir refusé de nombreux rôles car « souvent clichés ».


Selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI), 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans seraient illettrés, soit 2,5 millions de personnes. L’illettrisme touche majoritairement les hommes (60,5 %), des personnes de plus de 45 ans (53 %), vivant éloignées des grands centres urbains.