On croyait tout savoir de Jenifer. La gagnante de la première édition de Star Academy, la coach emblématique de The Voice, l’icône pop à la fois solaire et fragile, a grandi sous les projecteurs. Pourtant, le 21 août 2019, alors qu’elle s’apprête à dire « oui » à Ambroise Fieschi, un entrepreneur corse rencontré trois ans plus tôt, la chanteuse prouve qu’il existe encore des territoires qu’elle réserve jalousement, loin des flashs et des micros. Ce mariage, organisé dans la plus stricte intimité, est devenu un chapitre à part dans sa vie : discret, authentique, profondément ancré dans ses racines. Mais que s’est-il vraiment passé dans ce petit village de Serra-di-Ferro, au sud d’Ajaccio ?

L’amour après les tempêtes

La vie sentimentale de Jenifer a souvent été scrutée, parfois malmenée par les médias. Ses relations passées, avec le chanteur Maxim Nucci, le comédien Thierry Neuvic ou encore le joueur de football Nicolas Oriola, ont laissé dans la presse une traînée de gros titres et de rumeurs. À tel point que l’artiste, désormais mère de trois enfants, a fini par ériger autour d’elle une véritable forteresse de silence.

Un proche confiait à Paris Match en 2019 : « Elle s’est construite une carapace presque immédiatement après Star Academy. Elle a vite compris que trop en dire sur ses histoires d’amour pouvait les briser. Alors avec Ambroise, elle a redoublé de prudence. » Prudence qui, paradoxalement, a renforcé l’aura de mystère autour de ce couple.

Ambroise Fieschi, loin d’être une personnalité publique, n’a jamais cherché la lumière. Entrepreneur discret, enraciné en Corse, il a rencontré Jenifer en 2016. Entre eux, la complicité s’est tissée loin des plateaux télé et des salles de concert, sur une île où la chanteuse se ressource depuis toujours.

Une cérémonie hors du temps

Trois ans plus tard, la décision est prise : l’union aura lieu en Corse, terre de leurs origines. Mais pas n’importe où. Le couple choisit Serra-di-Ferro, un village perché, sur une propriété marquée par l’histoire familiale. Ce lieu appartient à Jean-Luc Codaccioni, l’oncle de Jenifer, assassiné en 2017 dans un règlement de comptes à l’aéroport de Bastia. Organiser le mariage ici, c’était transformer un lieu de douleur en espace de renaissance.

Le décor, lui, n’avait rien à envier aux mariages les plus fastueux. Grâce à l’aide de la propriétaire de l’hôtel Ostella à Bastia, amie de longue date, des centaines de fleurs ont été disposées pour transformer la propriété en un tableau vivant, parfumé et coloré. Mais tout, dans cette mise en scène, respirait la simplicité : pas de dorures clinquantes, pas d’artifices. L’élégance de Jenifer est passée par la sobriété, fidèle à cette nouvelle philosophie de vie.

Une liste d’invités filtrée avec soin

Là encore, Jenifer a déjoué les attentes. On pouvait s’imaginer un mariage « showbiz », rassemblant les stars de la musique et de la télévision. Mais il n’en fut rien. Pas de collègues de The Voice, pas d’anciens camarades de la Star Academy. À la place : 150 invités triés sur le volet, famille et amis proches uniquement.

Parmi les témoins d’Ambroise, on comptait Johan Cavalli, joueur emblématique de l’AC Ajaccio, et Jean-Philippe Scapula, compagnon d’aventures sportives. Côté Jenifer, la fidèle Charlotte, amie d’enfance, endossait le rôle de témoin. Mais il y avait aussi une figure hautement symbolique : Coralie Codaccioni, cousine de la chanteuse et fille de l’oncle disparu, mère d’une petite fille dont Jenifer est la marraine.

Ainsi, plus qu’une fête, ce mariage ressemblait à une réunion familiale, une communion intime où chaque visage avait une signification particulière.

Quand la musique se tait

Au crépuscule de ce 21 août, un détail a frappé plus d’un invité : l’arrivée de Jenifer. Vêtue d’une robe de dentelle blanche, elle descend d’un Mercedes 4×4 aux vitres teintées. Mais ce n’est pas seulement son élégance qui capte l’attention. À son bras, c’est Aaron, son fils aîné, qui l’accompagne jusqu’à l’autel. Derrière eux, Joseph, l’enfant qu’elle a eu avec Thierry Neuvic, observe avec émotion la scène. L’image est forte : Jenifer n’est pas seulement une star qui se marie, c’est avant tout une mère qui construit une nouvelle page de sa vie, entourée de ses enfants.

Une heure plus tard, les vœux sont échangés. Les alliances glissées. La chanteuse et l’entrepreneur sont désormais unis. Pas de discours fleuve, pas d’effusion publique. Juste des regards, des sourires, une sincérité palpable.

Une fête qui s’éternise jusqu’à l’aube

Mais qu’on ne s’y trompe pas : une fois la cérémonie achevée, la fête a bel et bien commencé. Au dîner, les convives découvrent un buffet généreux, composé de produits locaux, loin des banquets guindés. Les vins corses coulent, les rires fusent, les souvenirs se créent.

Puis, vers 23 heures, une formation musicale du cru prend le relais. Les rythmes endiablés résonnent dans la nuit corse. Jenifer, après avoir troqué sa robe longue pour une robe blanche plus courte, se laisse emporter. Elle danse, elle rit, elle chante presque incognito, comme une invitée parmi les autres. Jusqu’à cinq heures du matin, la fête bat son plein. Pour une fois, ce n’est pas la star que l’on voit, mais la femme, l’amie, l’épouse.

Pourquoi tant de discrétion ? Pourquoi cet entêtement à écarter le monde du spectacle ? La réponse se trouve peut-être dans le parcours de Jenifer. Depuis près de vingt ans, elle navigue entre gloire et blessures, entre exposition médiatique et besoin d’oxygène. Organiser son mariage ainsi, c’était reprendre le contrôle, refuser l’intrusion.

Dans un paysage où beaucoup d’artistes transforment leur vie privée en feuilleton publicitaire, Jenifer a choisi la voie inverse. Elle a préservé ses proches, protégé son couple, sanctuarisé ce moment. Loin d’un caprice, ce fut un acte de résistance : prouver que l’on peut être une figure publique et garder pour soi l’essentiel.

Après le mariage, une nouvelle ère

Depuis ce 21 août, Jenifer semble évoluer avec une sérénité retrouvée. Elle continue de mener sa carrière avec brio – entre albums, tournées et télévision – mais son discours sur la vie a changé. Plus mesuré, plus apaisé. Elle parle de ses enfants avec une fierté immense, de son mari avec pudeur.

Dans ses rares confidences, elle laisse filtrer l’idée que le bonheur ne se mesure pas en nombres de disques vendus, mais dans la simplicité des moments partagés. Ce mariage, intime mais inoubliable, incarne précisément cette philosophie.

Au fond, ce 21 août 2019 restera peut-être l’un des épisodes les plus mystérieux de la vie de Jenifer. On en connaît les grandes lignes, on a vu quelques clichés volés, entendu quelques confidences de proches. Mais l’essentiel, ce que la chanteuse a ressenti, ce que les regards échangés disaient, cela appartient au cercle restreint des 150 invités.

Et peut-être est-ce mieux ainsi. Car le charme de cette histoire réside justement dans ce parfum de secret, dans cette part de non-dit qui nourrit l’imagination. Jenifer, en refusant de livrer son mariage en pâture, a offert à son couple le plus beau des cadeaux : la liberté d’aimer à l’abri des regards.