Jeanfi Janssens : « J’ai failli mourir pour avoir trop voulu maigrir »

L’humoriste Jeanfi Janssens, connu pour son franc-parler et son humour tendre sur les travers du quotidien, a récemment livré un témoignage aussi surprenant qu’inquiétant. Dans une séquence devenue virale sur YouTube, il revient sur une période sombre de son adolescence : une obsession du poids qui l’a conduit… jusqu’aux urgences. Derrière l’anecdote, une véritable leçon de vie sur les dangers des excès, même lorsqu’ils semblent inoffensifs.

🔆 “Jeanfi Janssen rushed to hospital: critical condition revealed!” - YouTube


« J’ai cru qu’il suffisait de boire de l’eau »

« Pour perdre du poids, il faut boire de l’eau, beaucoup d’eau. »
C’est ainsi que Jeanfi commence son récit, avec cette naïveté qu’il tourne aujourd’hui en dérision. Comme beaucoup d’adolescents en quête du corps parfait, il s’est laissé séduire par les promesses simplistes des régimes miracles. À l’époque, il voulait maigrir vite, sans vraiment savoir comment faire. Et c’est là que tout a dérapé.

Pensant bien faire, il s’est mis à boire de plus en plus d’eau. De quelques verres, il est passé à des litres entiers, persuadé que l’eau « nettoierait » son organisme et ferait fondre les kilos. Mais ce qu’il ignorait, c’est qu’en voulant purifier son corps, il était en train de l’épuiser.


La potomanie : quand boire devient une maladie

« J’ai bu jusqu’à neuf litres d’eau par jour », confie-t-il.
Neuf litres. Un chiffre qui fait frémir les médecins. Ce comportement porte un nom : la potomanie. Peu connue du grand public, cette affection psychiatrique se caractérise par un besoin irrépressible d’ingérer d’importantes quantités d’eau, souvent lié à des troubles du comportement alimentaire ou à une anxiété profonde.

Chez Jeanfi, le cercle vicieux s’est rapidement installé : plus il buvait, plus il se sentait obligé de continuer. « Je passais mon temps aux toilettes », raconte-t-il avec humour. Mais derrière la plaisanterie, la situation était grave. À force d’éliminer, son corps perdait tous ses minéraux essentiels — sodium, potassium, magnésium — entraînant un déséquilibre dangereux pour le système nerveux et le cœur.


L’hôpital : une alerte salvatrice

Le corps a fini par dire stop.
« Tout partait, même mes minéraux », se souvient-il. Épuisé, affaibli, il finit par s’effondrer. Le diagnostic tombe : il est gravement anémié et en déséquilibre électrolytique. L’équipe médicale le place sous surveillance intensive. Il s’en est fallu de peu.

Cet épisode, survenu alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, a marqué un tournant dans sa vie. À travers son témoignage, l’humoriste ne cherche pas à susciter la pitié, mais à éveiller les consciences. Car la potomanie, loin d’être un simple « excès d’eau », peut mettre la vie en danger. Dans les cas les plus extrêmes, elle peut provoquer un œdème cérébral ou un arrêt cardiaque.


Un trouble encore méconnu

Les médecins mettent en garde : boire trop d’eau peut être aussi dangereux que ne pas en boire assez.
Le corps humain a besoin d’un équilibre précis. En moyenne, deux litres d’eau par jour suffisent à compenser les pertes naturelles. Au-delà, les reins sont submergés, le sang se dilue, et le taux de sodium chute : c’est l’hyponatrémie, une condition potentiellement mortelle.

Chez certains patients, la potomanie est liée à des troubles psychologiques : anxiété, troubles obsessionnels, peur de grossir, voire dépendance à la sensation de « pureté » qu’apporte l’eau. Ce comportement, souvent banalisé, mérite pourtant un véritable accompagnement médical et psychologique.

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Aujourd’hui, un équilibre retrouvé

Heureusement, Jeanfi Janssens a retrouvé la santé.
« Aujourd’hui, je bois un litre d’eau par jour, je suis guéri », affirme-t-il avec le sourire. Son humour reste intact, mais il n’oublie pas la leçon. Il a appris à écouter son corps, à respecter ses besoins sans tomber dans l’excès.

Ce passage aux urgences lui a fait comprendre une vérité simple : la quête du corps parfait ne doit jamais se faire au détriment de la santé. Depuis, il évoque sans tabou cette expérience dans ses interviews et ses spectacles, mêlant autodérision et bienveillance. Car si son histoire fait sourire, elle porte aussi un message de prévention essentiel.


Un témoignage qui résonne

En partageant cette mésaventure, Jeanfi Janssens rejoint la voix de nombreuses personnalités qui osent parler de leurs troubles liés à l’image corporelle. Dans un monde saturé de diktats esthétiques, où chaque imperfection semble une faute, ce genre de récit rappelle que le bien-être ne se mesure pas au nombre sur la balance, ni au nombre de litres bus dans la journée.

Son témoignage a trouvé un écho particulier sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur empathie et leur reconnaissance. Certains y voient un avertissement, d’autres une libération : celle de pouvoir admettre ses fragilités sans honte.


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À travers son histoire, Jeanfi Janssens nous enseigne une chose essentielle : même les gestes les plus simples peuvent devenir dangereux lorsqu’ils sont poussés à l’extrême. Boire de l’eau, c’est vital. En abuser, c’est fatal.

Son expérience rappelle que la santé repose avant tout sur l’équilibre : ni privation, ni excès. Et qu’au fond, la vraie beauté — celle qui dure — ne se trouve pas dans les régimes ou les litres d’eau, mais dans l’acceptation de soi.