Manipulatrice, menteuse, « mauvaise graine de la famille » : dans la tête de Dahbia Benkired, le bourreau de Lola
La jeune femme accusée d’avoir violé, torturé et tué la petite Lola Daviet, le 14 octobre 2022 à Paris, a livré diverses explications lors de l’enquête. Décrite comme « manipulatrice », dotée d’une personnalité « pathologique sévère », elle a cependant été déclarée apte à être jugée. Son procès s’ouvre vendredi devant la cour d’assises de Paris.

Elle a cette phrase, comme un coup de menton à son interlocuteur. Dimanche 16 octobre 2022, dans les locaux de la brigade criminelle de Paris : « Ça ne me fait ni chaud ni froid », lâche Dahbia Benkired, 24 ans, à l’officier de police qui l’auditionne.
Ce dernier vient pourtant de lui montrer cinq photos insoutenables. On y voit une jeune fille dénudée, couchée sur une couverture de survie en position fœtale, les jambes et les mains reliées avec du scotch, morte. C’est Lola Daviet, 12 ans, tuée deux jours plus tôt.
Le nom de Dahbia Benkired hante encore la France. Depuis l’automne 2022, cette jeune femme de 24 ans est devenue le visage du mal absolu, l’incarnation d’un drame qui a bouleversé le pays tout entier : le meurtre de la petite Lola, 12 ans, retrouvée sans vie dans une malle, dans la cour d’un immeuble parisien. Mais derrière les gros titres, les cris d’horreur et l’indignation collective, qui était vraiment Dahbia ? Une simple dérangée mentale ? Une manipulatrice lucide ? Ou le fruit empoisonné d’une existence brisée ?
Une enfance sous tension, entre violence et abandon
Née en Algérie avant de rejoindre la France avec sa famille, Dahbia a grandi dans une atmosphère instable. Ses proches la décrivent comme une enfant « instable », souvent dans le conflit, incapable de suivre les règles. Très tôt, elle se sent rejetée. L’école devient pour elle un champ de bataille. Les premiers mensonges, les premières manipulations apparaissent.
« Elle avait cette manière de tout retourner contre les autres, de se poser en victime, même quand elle faisait du mal », confie une ancienne camarade de classe.
À l’adolescence, les choses s’aggravent. Les tensions familiales explosent. Les déménagements s’enchaînent. Dahbia s’isole, se perd dans les réseaux sociaux, les rêves d’une vie qu’elle n’aura jamais. Sa sœur aînée, à qui elle vivra quelque temps à Paris, finit par ne plus la supporter : « Elle mentait tout le temps, elle manipulait tout le monde. »
Une phrase revient sans cesse dans la bouche de ceux qui l’ont connue :
« C’était la mauvaise graine de la famille. »
L’illusion d’une vie parisienne
À 24 ans, Dahbia erre de squats en petits boulots. Elle n’a ni stabilité ni repères. Pourtant, elle entretient l’image d’une jeune femme « indépendante, libre, un peu marginale ». Sur les réseaux, elle s’invente une autre vie, se maquille lourdement, change souvent d’apparence.
« Elle vivait dans un mensonge permanent, même envers elle-même », raconte un ancien voisin.
Quelques jours avant le drame, Dahbia semblait en colère contre le monde entier. Rejetée par sa sœur, sans emploi, sans avenir, elle s’enfonçait dans une spirale délirante. Les enquêteurs parleront plus tard de « haine diffuse », d’une personnalité borderline, oscillant entre égocentrisme, rancune et désir de toute-puissance.
Le jour du drame : une bascule vers l’horreur
Le 14 octobre 2022, le destin de Lola croise celui de Dahbia. Une rencontre tragique dans un couloir d’immeuble. Ce qui se passe ensuite dépasse l’entendement. Dahbia attire la fillette dans un appartement vide. Les heures suivantes sont un cauchemar que la justice peine encore à reconstituer sans frémir.
Quand elle est arrêtée, Dahbia ne montre aucune émotion. Ni larmes, ni peur, ni honte. Simplement une indifférence glaciale.
« Je ne regrette rien », aurait-elle dit aux enquêteurs, selon plusieurs sources.
Cette phrase, brutale, achève de dresser le portrait d’une personnalité déconnectée de toute empathie. Les experts psychiatres, appelés à l’examiner, parleront d’une femme « à la fois lucide et folle, consciente de ses actes mais prisonnière de ses pulsions ».
Un esprit fragmenté entre délire et calcul
Les experts la décrivent comme manipulatrice, mythomane, et profondément narcissique. Dahbia joue avec la vérité comme avec une arme. Parfois, elle se dit victime d’un complot. D’autres fois, elle assume tout, avec une froideur déroutante.
« C’est le genre de personnalité qui veut exister à tout prix, quitte à détruire pour se sentir vivante », explique un psychiatre criminel.
Son profil fascine les spécialistes : absence d’empathie, sentiment de toute-puissance, fascination pour la souffrance. Tout semble indiquer une désintégration psychique lente, nourrie par des années de solitude et de rancune.
« Elle ne voulait pas seulement tuer, elle voulait choquer, faire du mal à ceux qui l’avaient ignorée », confie un enquêteur.

La France sous le choc : le besoin de comprendre l’incompréhensible
L’affaire Benkired dépasse la simple tragédie judiciaire. Elle touche quelque chose de plus profond : la peur de l’irrationnel, de la folie qui sommeille derrière un visage ordinaire.
Dans la rue, les gens chuchotent encore son nom avec effroi. Les médias ont disséqué chaque détail, chaque regard, chaque phrase prononcée.
Mais au fond, ce que tout le monde cherche à savoir, c’est : pourquoi ?
Pourquoi une jeune femme, apparemment sans passé criminel, en vient-elle à commettre un tel acte ?
Les réponses sont multiples, incomplètes. Entre folie et lucidité, Dahbia Benkired reste une énigme.
L’ombre d’un procès hors norme
Alors que la justice suit son cours, la question de sa responsabilité pénale divise. Certains experts estiment qu’elle était en proie à un délire psychotique. D’autres, au contraire, jugent qu’elle savait parfaitement ce qu’elle faisait.
Ce débat crucial déterminera son sort : internement à vie ou prison à perpétuité.
Pour les parents de Lola, aucune peine ne pourra jamais suffire. « Rien ne ramènera notre fille, mais il faut que la vérité soit dite, que la justice soit rendue », répète la mère de la fillette, la voix tremblante.
Une société face à ses monstres
L’affaire Dahbia Benkired interroge aussi notre époque. L’isolement, la déconnexion, la perte de repères… Peut-être n’est-elle qu’un symptôme d’une génération fracturée.
Elle rêvait de reconnaissance, de pouvoir, d’une vie meilleure. Elle a trouvé la pire des notoriétés.
« Dans sa tête, Dahbia ne voyait plus de différence entre le bien et le mal. Elle voulait juste exister, même dans l’horreur. »
L’âme noire d’une génération perdue
Aujourd’hui, derrière les murs de sa cellule, Dahbia Benkired reste silencieuse. Ses lettres, parfois incohérentes, témoignent d’une femme toujours dans le déni.
Certains voient en elle un monstre. D’autres, une âme malade. Peut-être est-elle les deux à la fois.
Ce qui est sûr, c’est que le nom de Dahbia Benkired restera associé pour toujours à l’une des affaires les plus atroces de ces dernières années — un miroir déformé de la société, où la solitude, la folie et la manipulation ont pris le visage d’une jeune femme de 24 ans.
Et derrière cette façade glacée, une question demeure, brûlante :
👉 jusqu’où peut aller la noirceur humaine quand elle se nourrit du vide ?
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