Aura-t-on un jour le fin mot de l’affaire Grégory ? Plus de quarante ans après l’enlèvement et l’assassinat du garçon de quatre ans, noyé dans la Vologne, l’enquête n’est toujours pas terminée et toutes les hypothèses restent explorées. Une constante demeure : l’implication dans la préparation et l’exécution de cette funeste soirée d’octobre 1984 de plusieurs membres de la famille de Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant. En juin dernier, la grand-tante du petit, Jacqueline Jacob, avait été convoquée pour une audition, huit ans après avoir été mise en examen avec son mari Marcel.

Ce vendredi 5 septembre, l’octogénaire doit de nouveau être entendue à Dijon dans le cadre d’un « interrogatoire de première comparution ». Pour l’expert en stylométrie, Jacqueline Jacob aurait écrit les quatre principales lettres anonymes du « Corbeau » et aurait « passé un coup de fil de revendication », précise L’Est Républicain  ce 31 août. Cet interrogatoire pourrait déboucher sur une nouvelle mise en examen de Jacqueline Jacob « sous la qualification d’association de malfaiteur criminelle ». Mais qu’en disent Jean-Marie et Christine Villemin ?

Jacqueline Jacob au pied du mur après des expertises en stylométrie ?

D’après Me François Saint-Pierre, l’un des avocats du couple, contacté par le quotidien, les parents de Grégory y voit « un premier pas vers un procès aux assises ». Le tandem n’a jamais abandonné l’idée d’obtenir justice pour son enfant assassiné. « Nous serons très à l’écoute de ce que sera son attitude lors de cet interrogatoire. Des questions se posent et sont importantes. […] Est-ce qu’au soir de sa vie, elle préférera se réfugier dans un silence que nous interpréterons ou est-ce qu’elle souhaitera s’expliquer pour qu’enfin nous puissions approcher de la vérité sur le mort de Grégory ? » interroge ainsi l’avocat.

En 2017, la mise en examen de Jacqueline Jacob avait été annulée par la chambre d’instruction de Dijon. En janvier 2021, les époux Jacob avaient accordé une interview à BFMTV, dans laquelle ils réaffirmaient leur innocence. « Nous n’avons rien à nous reprocher. Je n’ai jamais écrit un courrier. Nous faire accuser, c’est la pire des choses. Ils se sont trompés de A à Z, sur toute la ligne », affirmait alors la principale concernée.