Florent Pagny rachète un manoir médiéval classé monument historique en Bourgogne : un château hanté, des fantômes du passé, un retour aux racines bouleversant, entre renaissance personnelle et mystère gothique

Florent Pagny s'offre un superbe manoir en Bourgogne, sa région natale

Florent Pagny n’en finit plus de surprendre. Le chanteur au parcours hors norme, qui a bâti sa carrière entre les scènes parisiennes, les plaines de Patagonie et les studios de télévision hexagonaux, vient d’ajouter une corde inattendue à son arc : il devient châtelain. Oui, vous avez bien lu. L’homme qui a toujours revendiqué une vie nomade, un goût pour la liberté et les grands espaces, a décidé de s’ancrer à nouveau en Bourgogne, sa terre natale, en s’offrant un bien qui défie l’imaginaire collectif : la ferme forte du Fossé, un manoir médiéval classé monument historique, entouré de douves et auréolé d’histoires… parfois inquiétantes.

Un manoir hors du temps, chargé d’histoires et de légendes

Située sur la petite commune d’Échevannes, au nord de Dijon, la bâtisse impressionne par son histoire millénaire. Datant du XIe siècle, elle a traversé les guerres, les révolutions et les époques, sans jamais perdre son âme. Pont-levis, poterne médiévale, logis Renaissance avec cuisine voûtée, petit oratoire… Tout ici respire le patrimoine.

Mais le lieu recèle aussi une part d’ombre : plusieurs habitants du coin chuchotent que le manoir serait hanté. Des ombres aperçues dans les couloirs, des bruits sourds résonnant la nuit, des récits de fantômes liés à l’un de ses anciens propriétaires, Charles-François Dupuis, député de la Convention qui aurait échappé de justesse à la guillotine… De quoi attiser l’imagination et renforcer l’aura mystérieuse de ce nouveau “refuge” pour le chanteur.

Un retour aux sources assumé

Pour Florent Pagny, ce choix n’a rien d’anodin. Né à Chalon-sur-Saône, il a toujours revendiqué son attachement à la Bourgogne. Ses parents résident encore à Beaune et plusieurs de ses amis proches, dont l’acteur Kad Merad, ont également choisi de poser leurs valises dans la région. Après avoir longtemps partagé sa vie entre l’Argentine, le Portugal et Paris, Pagny semble décidé à réaffirmer ses racines françaises.

Ce retour aux sources prend un sens particulier depuis que l’artiste a été frappé par la maladie. Atteint d’un cancer du poumon, il suit régulièrement ses traitements en France. Impossible désormais de s’éloigner durablement des équipes médicales. Le choix d’un ancrage solide dans une région qui lui est chère s’imposait presque naturellement.

Une transaction discrète, mais stratégique

Selon le maire d’Échevannes, Michel Borin, la vente a été conclue à la fin de l’année dernière. “J’ai eu monsieur Florent Pagny au téléphone. Je peux vous assurer que la transaction est signée et qu’il en est ravi”, a-t-il confié à France Bleu.

Loin de se contenter d’un achat patrimonial, Pagny a immédiatement impliqué ses deux enfants, Aël et Inca, dans le projet. Ensemble, ils ont créé une SCI (Société Civile Immobilière) destinée à porter les travaux de rénovation. Un permis de construire a déjà été déposé, preuve que le chanteur ne veut pas seulement posséder, mais aussi redonner vie à cette bâtisse historique.

“Florent Pagny va l’entretenir, la faire revivre. Pour nous et pour la ferme du Fossé, c’est du bonheur”, a conclu le maire enthousiaste.

Un défi architectural et personnel

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Les travaux à venir s’annoncent titanesques. Restaurer un édifice classé monument historique implique des règles strictes, des matériaux spécifiques et une patience infinie. Mais l’homme n’a jamais reculé devant les défis. Après tout, n’a-t-il pas bâti un ranch en Patagonie, sur des terres encore vierges, où il a vécu de longues années avec son épouse Azucena ?

Là encore, il s’agit d’un projet de vie. Un lieu où il pourra accueillir ses proches, organiser des réunions familiales, recevoir des amis artistes et peut-être même, qui sait, y enregistrer un album. L’idée d’un Florent Pagny chantant dans les murs voûtés de son manoir gothique enflamme déjà l’imagination de ses fans.

Le silence, la nature… et la discrétion

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Car au-delà du prestige architectural, ce que recherche Pagny, c’est avant tout la tranquillité. Entouré de douves, protégé des regards indiscrets, son manoir est presque imprenable. Les paparazzis, eux, devront se contenter d’images prises de loin… si tant est qu’ils parviennent à franchir les multiples barrières naturelles.

Cette quête de discrétion n’est pas nouvelle. Pagny a toujours aimé se retirer, loin des tumultes de la capitale, préférant l’isolement à la mondanité. La Bourgogne, avec ses forêts, ses vignes et ses villages reculés, lui offre exactement ce qu’il recherche : un écrin de sérénité.

La maladie, un tournant existentiel

Difficile de ne pas lier cette acquisition à l’épreuve que traverse l’artiste. Depuis deux ans, il lutte courageusement contre un cancer du poumon. Régulièrement, il donne des nouvelles rassurantes à ses fans : “Là, tout va bien”, confiait-il récemment à Télé-Loisirs. Mais la vigilance reste de mise. Tous les trois mois, il doit se soumettre à des examens médicaux.

“On croise les doigts, ça va bien se passer”, dit-il avec cette simplicité qui le caractérise. Loin de se laisser abattre, il prépare déjà sa grande tournée prévue pour 2026. Une preuve supplémentaire de sa détermination à continuer de chanter, de créer, de vivre.

Un symbole de renaissance

Au fond, ce manoir médiéval n’est pas qu’un achat immobilier. Il symbolise une nouvelle étape dans la vie de Florent Pagny : un ancrage, un retour aux racines, mais aussi une forme de renaissance. Entre les fantômes du passé et ses propres combats présents, le chanteur écrit un nouveau chapitre, plus intime, plus enraciné, mais toujours habité par cette force qui fait de lui un artiste hors du commun.

Et si, finalement, ce manoir “hanté” n’était que le reflet parfait de sa trajectoire ? Un lieu chargé d’ombre et de lumière, de fragilité et de puissance, à l’image de cet homme qui, après avoir chanté le vent, la liberté et l’amour, choisit désormais de chanter… la permanence.