Jeanfi Jeansen transporté en urgence à l’hôpital. Son état de santé est extrêmement imprévisible.

Il voulait maigrir, il a frôlé la mort : l’histoire bouleversante de Mouloud Elouten

Tout commence comme une histoire banale. Un adolescent, Mouloud Elouten, obsédé par l’idée de perdre du poids. Comme beaucoup, il croit avoir trouvé la solution miracle : boire beaucoup d’eau. Après tout, on le lit partout : l’eau nettoie le corps, coupe la faim, fait maigrir… Mais derrière cette croyance anodine se cache une véritable bombe à retardement.

Ce que Mouloud ignorait, c’est qu’en voulant purifier son corps, il allait le détruire lentement. Son témoignage, livré sur YouTube, glace le sang.

“Je buvais de l’eau comme on respire”

“Pour perdre du poids, il faut boire de l’eau, beaucoup d’eau. C’est ce que j’ai pensé, c’est ce que j’ai fait”, raconte-t-il face à la caméra. Mais rapidement, cette simple habitude est devenue une obsession incontrôlable.

Il buvait sans arrêt. Le matin, le midi, la nuit. Son sac était rempli de bouteilles. “J’étais persuadé que plus je buvais, plus je maigrissais.” Une logique simple, mais terriblement fausse.

En quelques semaines, Mouloud atteint des records : jusqu’à neuf litres par jour. “Je passais ma vie aux toilettes. Tout sortait, même les minéraux, les nutriments… Je ne tenais plus debout.”

Une maladie méconnue : la potomanie

Ce que vivait Mouloud a un nom : la potomanie. Peu connue du grand public, cette pathologie psychiatrique se traduit par un besoin compulsif de boire, parfois jusqu’à mettre en danger les organes vitaux.

Le corps humain n’est pas fait pour absorber de telles quantités d’eau. Au-delà de trois litres par jour, les reins sont submergés. Le sel dans le sang chute dangereusement : c’est l’hyponatrémie, un déséquilibre électrolytique qui peut entraîner le coma, voire la mort.

Mais Mouloud n’en savait rien. “Je pensais juste faire du bien à mon corps”, confie-t-il. “J’étais jeune, influençable, et obsédé par l’image que je voyais dans le miroir.”

L’obsession du corps parfait : un piège pour toute une génération

Ce n’est pas un cas isolé. Les réseaux sociaux regorgent de “conseils minceur” sans fondement scientifique : boire de l’eau citronnée à jeun, ne manger que des fruits, faire des jeûnes extrêmes… Des tendances dangereuses qui touchent particulièrement les adolescents.

“On veut ressembler à des modèles irréels, retouchés, parfaits. On finit par se haïr pour quelques kilos”, explique Mouloud. Dans son cas, cette haine de soi a failli lui coûter la vie.

“Je me suis retrouvé aux urgences”

Les conséquences ne se sont pas fait attendre. Un jour, alors qu’il se sentait particulièrement faible, Mouloud s’effondre. “Je voyais flou, j’étais vidé. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait.”

Aux urgences, le diagnostic tombe : déshydratation intracellulaire sévère. Oui, vous avez bien lu. Malgré les litres d’eau, son corps était… déshydraté. L’eau avait tout simplement lessivé ses sels minéraux, provoquant un effondrement général.

“J’étais anémié, mes muscles tremblaient, mon cœur battait trop vite. Les médecins m’ont dit que j’avais frôlé le pire.”

La guérison, une longue reconstruction

Aujourd’hui, Mouloud Elouten parle de cette épreuve avec distance. “C’était à l’adolescence. J’ai appris à écouter mon corps, à respecter ses limites.”

Il boit désormais un litre par jour, pas plus. “Je suis guéri. Mais je garde cette peur, celle de retomber dans l’excès.”

Il reconnaît aussi que cette expérience lui a ouvert les yeux sur un mal plus profond : la pression esthétique et la désinformation en ligne. “Il faut apprendre à se méfier d’Internet. Ce qu’on lit n’est pas toujours vrai. Moi, j’ai appris à la dure.”

Quand l’eau devient un poison

Ce paradoxe fascine les médecins : l’eau, symbole de vie, peut aussi tuer. “Boire trop d’eau dilue le sodium du sang, le cerveau gonfle, et cela peut entraîner des convulsions ou un coma”, explique un spécialiste interrogé.

Les cas de potomanie ne sont pas rares. Certains surviennent chez des sportifs qui s’hydratent excessivement, d’autres chez des personnes souffrant de troubles alimentaires.

“C’est une addiction comme une autre”, précise un psychiatre. “Elle commence souvent par de bonnes intentions : être en meilleure santé, maigrir, purifier son corps… puis elle dégénère.”

Le témoignage de Mouloud : un cri d’alerte

Si Mouloud Elouten a choisi d’en parler publiquement, c’est pour alerter les jeunes. “Je veux que mon histoire serve à quelque chose. Boire de l’eau, c’est bien. Mais tout, absolument tout, doit rester dans la mesure.”

Son message est simple mais essentiel : le corps a ses limites, même pour les choses les plus naturelles.

Il conclut dans sa vidéo : “Aujourd’hui, je me sens libre. Libre de cette obsession, libre de cette peur de grossir. Je veux juste être bien dans ma peau, pas dans une illusion.”

Une leçon pour tous : la modération, clé de la santé

Cette histoire choque, mais elle illustre une vérité que beaucoup oublient : le trop est l’ennemi du bien.
Dans une société obsédée par la performance, la minceur et la perfection, il devient vital de rappeler que la santé ne se mesure pas en litres d’eau ni en chiffres sur une balance.

Le corps humain n’a pas besoin d’excès, mais d’équilibre. Et parfois, il suffit d’écouter son propre instinct plutôt que les “conseils miracles” d’Internet.

Un dernier mot

Mouloud Elouten a survécu. D’autres n’ont pas cette chance. Son histoire, aussi simple qu’effrayante, résonne comme un avertissement silencieux : même les gestes les plus anodins peuvent devenir mortels quand ils se transforment en obsession.

Alors la prochaine fois qu’on vous dira : “Bois plus d’eau, c’est bon pour toi”, souvenez-vous de Mouloud… et buvez, oui, mais avec raison.