Accords de 1968 : Marine Le Pen Déclenche l’Orage, le Gouvernement Ose le Grand Écart

Accords de 1968 : Marine Le Pen Déclenche l’Orage, le Gouvernement Ose le Grand Écart
L’Assemblée Nationale est souvent le théâtre de confrontations idéologiques, mais peu de sujets portent un poids historique et émotionnel aussi lourd que celui des relations franco-algériennes. Au cœur d’un débat parlementaire vibrant, la question de l’abrogation ou de la renégociation de l’accord bilatéral de 1968 est venue raviver les braises d’un passé complexe et exposer les fractures profondes qui traversent la classe politique française. Marine Le Pen, figure de proue de l’opposition, a pris la parole avec une éloquence acérée, interpellant directement le gouvernement sur l’exécution du vote de l’Assemblée en faveur de l’abrogation de ce texte emblématique. La réponse de l’Exécutif, livrée par le Premier Ministre, loin de céder à la pression, a marqué un « grand écart » audacieux, repositionnant la question dans une perspective plus vaste, celle de la diplomatie et des impératifs géopolitiques globaux.
L’Accusation de l’« Accord Léonin » : Le Coup de Force du Parlement
Le ton de Marine Le Pen est sans ambiguïté. Pour la députée, l’accord du 27 décembre 1968 relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens en France est un vestige honteux d’une époque révolue, un « accord anachronique, peu glorieux pour l’Algérie et léonin pour la France ». Cinquante-sept ans après, il serait temps, selon elle, que la France « affirme enfin la sienne », purgeant ainsi les « relicats d’une situation coloniale ».
Sa critique se déploie sur deux fronts majeurs, l’un touchant à l’honneur de l’Algérie, l’autre à l’intérêt des travailleurs français. D’une part, elle affirme que cet accord maintient le grand pays qu’est l’Algérie dans la « situation humiliante de bénéficier d’une sorte de régime de discrimination positive » de la part de l’ancienne puissance coloniale. Une position qui, de manière paradoxale, prétend se faire l’écho de la fierté algérienne pour mieux justifier une révision radicale. D’autre part, elle dénonce un texte qui aurait été dicté « par un certain patronat sans scrupule », dont le seul objectif était de disposer d’une main-d’œuvre étrangère capable de travailler « à bas prix dans des conditions pardon bien souvent peu reluisantes ».
Le vote de l’Assemblée Nationale en faveur de l’abrogation est ainsi présenté comme un « symbole, celui d’un changement d’époque » et un « retour à une morale sociale élémentaire » pour les travailleurs des deux rives. La question posée au gouvernement n’est donc pas une simple interrogation politique, mais un test de sincérité : la reconnaissance par le Premier Ministre de la légitimité du Parlement est-elle « une adhésion réfléchie ou d’un élément de langage » ? Marine Le Pen exigeait une réponse claire sur la méthode et le délai pour mettre en application la décision parlementaire d’abroger l’accord.
La Réponse de l’Exécutif : Fin de l’Abrogation, Début de la Renégociation

La réponse du Premier Ministre a coupé court à l’enthousiasme de l’opposition en rappelant deux principes fondamentaux de la République. Le premier est d’ordre éthique et diplomatique : la relation avec l’Algérie, compte tenu de son importance historique et actuelle, ne doit « jamais faire de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure en France », d’autant plus que l’inverse est parfois vrai dans le jeu politique algérien.
Le second est d’ordre institutionnel et vient modérer la portée du vote de l’Assemblée. Le chef du gouvernement rappelle que, selon la Constitution de 1958, « la question des traités et des accords revient à l’exécutif », le Parlement n’intervenant qu’ensuite pour les ratifier. Le vote de l’Assemblée n’est donc, en l’état, qu’une simple « résolution et seulement d’une résolution », dont le gouvernement prend acte, mais à laquelle il n’est pas contraint de se plier en termes d’exécution immédiate.
Sur le fond, l’Exécutif rejette fermement la voie de l’abrogation, préférant celle de la renégociation. Le Premier Ministre concède que l’accord est « bien des égard […] caduc » et plus complètement à jour, mais souligne qu’il a déjà fait l’objet de trois renégociations par le passé. L’histoire diplomatique, selon le gouvernement, plaide pour la continuité et la mise à jour, plutôt que pour la rupture unilatérale.
Au-delà de la Migration : Une Approche Globale et Géopolitique
Le cœur de la stratégie gouvernementale réside dans une approche globale de la relation bilatérale, qui dépasse largement la simple question migratoire. La feuille de route proposée est de reprendre le « comité de haut niveau que la France et l’Algérie ont tenu à l’octobre 2022 » et dans lequel il était déjà acté de renégocier l’accord.
Pour le Premier Ministre, cette renégociation doit s’inscrire dans le cadre d’intérêts mutuels plus vastes et cruciaux : « Il y a pas que la question migratoire ». La France et l’Algérie doivent avancer sur :
La lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité.
La pression terroriste qui monte au Sahel.
Les questions de sécurité maritime.
Les questions économiques, pour une approche bilatérale.
Cette énumération d’enjeux de haute géopolitique permet à l’Exécutif de justifier sa position de maintien de l’accord comme base de travail. La renégociation, bien que chronophage, est présentée comme l’unique voie qui respecte à la fois la souveraineté de l’Algérie et la protection des intérêts français.
Concernant le calendrier, le Premier Ministre a botté en touche, reconnaissant que « ces choses peuvent prendre du temps », mais assurant que les services de l’État (Affaires étrangères, Intérieur, Armées) étaient mobilisés pour démarrer la démarche méthodologique le « plus vite possible ».
Le Symbole d’un Désaccord Profond : Quand la Géographie Défie l’Idéologie
La conclusion du débat a souligné l’ampleur du désaccord politique. Marine Le Pen a réagi par une brève mais incisive formule : « la renégociation c’est votre avis personnel mais ça n’est pas ce qu’a voté l’Assemblée nationale ». Cette réplique finale cristallise le bras de fer : l’opposition entre la volonté politique et symbolique d’une partie du Parlement, qui exige l’abrogation comme marqueur de souveraineté nationale, et la doctrine de l’Exécutif, qui privilégie la realpolitik, la négociation diplomatique, et les impératifs de sécurité et de géographie.
En insistant sur l’importance du « sang-froid » et en rappelant que la « géographie » ne peut être mise de côté, le Premier Ministre a transformé un débat sur l’immigration et les droits des travailleurs en une question d’équilibre régional et de sécurité. Le gouvernement choisit de voir l’accord de 1968 non comme une simple relique honteuse, mais comme une plateforme, certes défaillante, mais nécessaire, pour gérer une relation bilatérale que l’histoire et la position géographique de la France et de l’Algérie rendent incontournable.
L’Exécutif a ainsi pris le risque d’une nouvelle crise politique interne en refusant de suivre l’injonction de l’Assemblée. Cette décision met en lumière la prééminence des considérations diplomatiques et sécuritaires sur les résolutions parlementaires, soulignant une fois de plus la complexité des liens franco-algériens, qui continuent, soixante ans après, de définir les contours de la politique intérieure et étrangère de la France.
News
Retraites Impayées, Dette Hospitalière : Le Rapport Choc Qui Révèle le Coût Réel des Accords Franco-Algériens de 1968
Retraites Impayées, Dette Hospitalière : Le Rapport Choc Qui Révèle le Coût Réel des Accords Franco-Algériens de 1968 Retraites…
Arqueólogos Revelam Antigo Dispositivo OVNI, Redefinindo a História Humana
Des archéologues dévoilent un ancien engin extraterrestre, redéfinissant l’histoire de l’humanité Une découverte révolutionnaire, susceptible de bouleverser notre compréhension…
La pauvre servante surprit son patron en train d’enterrer un nouveau-né en pleine nuit, et voilà ce qui arriva.
La pauvre servante surprit son patron en train d’enterrer un nouveau-né en pleine nuit, et voilà ce qui arriva. La…
« Je parle dix langues », a déclaré la jeune accusée… Le juge a ri, mais est resté sans voix en entendant cela…
« Je parle dix langues », a déclaré la jeune accusée… Le juge a ri, mais est resté sans voix…
Un millionnaire découvre que sa femme de ménage porte ses jumeaux… et toute la vérité éclate !
Un millionnaire découvre que sa femme de ménage porte ses jumeaux… et toute la vérité éclate ! Un millionnaire découvre…
Le fils du millionnaire n’avait plus qu’un jour à vivre, et les médecins avaient perdu espoir. Mais le pauvre fils de la bonne, pieds nus, s’approcha et accomplit l’impossible… Ce qui se produisit ensuite stupéfia tout le monde.
Le fils du millionnaire n’avait plus qu’un jour à vivre, et les médecins avaient perdu espoir. Mais le pauvre fils…
End of content
No more pages to load






